Un sénateur russe répond à la proposition de Stoltenberg pour «sauver» le Traité FNI

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaLe Kremlin de Moscou
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Un sénateur russe Alexeï Pouchkov voit un «prétexte» dans la proposition du secrétaire général de l’Otan, lequel a suggéré que la Russie élimine ses missiles 9M729 afin de «sauver» le Traité FNI.

En réponse à la proposition avancée la veille par Jens Stoltenberg pour «sauver» le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, le sénateur russe Alexeï Pouchkov s’est adressé au secrétaire général de l’Otan. Selon l’élu, cette solution -qui consiste en l’élimination des missiles russes 9M729 dont la portée enfreint les termes du Traité FNI, d’après Washington- n’est qu’une excuse.

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Stoltenberg propose à la Russie un remède pour «sauver» le Traité FNI

«Stoltenberg nous a proposé un moyen pour sauver le Traité FNI, mais il ressemble beaucoup à un prétexte. "Trop de gens aux États-Unis ont cherché un prétexte pour quitter le Traité" m’a récemment dit un expert américain réputé. Le secrétaire général de l’Otan joue le jeu pour ce trop de gens. Et les États-Unis ne veulent pas refuser des systèmes de défense antimissile en Europe?», a écrit le sénateur russe sur Twitter.

«Sauver» le Traité

Le 5 juillet, le secrétaire général de l’Otan a lancé qu’il considérait que la destruction par la Russie de ses missiles 9M729 [SSC-8 selon la classification de l’Otan, ndlr] pourrait amener à une préservation de l’accord. Jens Stoltenberg a tenu à souligner que la Russie avait pu détruire ses missiles de croisière, ainsi que des missiles balistiques à portée intermédiaire en plusieurs semaines, en 1987. Selon le secrétaire général de l’Otan, «Moscou peut le refaire maintenant si la Russie veut se conformer au Traité».

Traité FNI

Signé en 1987 à Washington par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI/INF en anglais) est entré en vigueur le 1er juin 1988, sans limitation de durée. L’accord concerne l'élimination de tous les missiles de croisière et missiles balistiques américains et soviétiques lancés depuis le sol et ayant une portée se situant entre 500 et 5.500 km. Il est le premier traité à avoir éliminé totalement une catégorie d'armement.

Washington avait annoncé le 1er février 2019 son retrait unilatéral du Traité FNI, affirmant que la Russie violait cet accord. Le ministère russe des Affaires étrangères a alors accusé les États-Unis de tester des systèmes interdits par le traité en question, ainsi que de déployer des systèmes de lancement Aegis sous la forme de l'ABM sur le territoire européen, qui peuvent en quelques heures se transformer d'un mécanisme défensif en arme d'attaque.

Le 2 février, Vladimir Poutine avait indiqué que Moscou suspendait aussi sa participation au Traité, en réponse au retrait unilatéral des États-Unis. Il a affirmé que Moscou ne se laisserait pas entraîner dans une nouvelle course aux armements onéreuse, avant d'ajouter que toutes les propositions russes sur le désarmement restaient «sur la table» et que les portes restaient «ouvertes».

Début juillet, Vladimir Poutine a signé une loi suspendant la participation de la Russie au traité FNI. 

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