Attention aux repas avant de prendre le volant, préviennent les résultats d’une étude française

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Selon une étude publiée par l’association Attitude Prévention, les repas peuvent avoir un impact sur l’état de l’organisme humain et surtout sur la réaction des conducteurs. Selon les chercheurs, un repas copieux peut provoquer une somnolence ce qui, à son tour, devient une cause première d'accidents au volant.

Selon les résultats de l’étude «Bien manger pour mieux conduire» dévoilés par l’association Attitude Prévention, la quantité de nourriture ingérée avant de prendre le volant peut influencer significativement l’état du conducteur. Ces recherches ont démontré qu’un repas hypercalorique présente plus de danger en augmentant les risques de somnolence ce qui représente le premier cas d’accidents au volant, provoquant un tiers des accidents mortels.

«Une des missions de l’association Attitude Prévention est de renforcer la vigilance des Français au volant. Cette étude inédite a ainsi pour objectif d’analyser le comportement des automobilistes, avant et après un repas, pour comprendre les conséquences de l’alimentation sur leur concentration, leur vigilance, voire leur somnolence au volant», a expliqué Éric Lemaire, président de la commission route de l’association Attitude Prévention.

Le processus de l’étude et ses résultats

Les recherches ont été menées avec l’aide de médecins cardiologues et endocrinologues ainsi qu’avec un nutritionniste qui ont analysé le comportement des automobilistes au volant, en utilisant un simulateur.

Les scientifiques ont examiné l’état des personnes dans trois cas différents: après «un jeûne séquentiel» (depuis la veille au soir), «un repas normal» (d’environ 500 kilocalories) ou «hypercalorique» (plus de 1,500 kilocalories).

Après le repas, les conducteurs ont pris le volant pendant 40 minutes après quoi ils ont subi un test de freinage. Selon les résultats, la réaction des conducteurs ayant mangé excessivement s’est dégradée par rapport à celle de ceux ayant mangé moins. En revanche, la vigilance de ceux en état de jeûne séquentiel semblait s’améliorer lors d’une conduite longue.

Les conseils des chercheurs

«La vigilance au volant commence dans son assiette. L’étude démontre, pour la première fois, qu’un repas léger et une bonne hydratation augmentent la vigilance. Les repas trop copieux sont à proscrire car ils ont tendance à aggraver la somnolence. À éviter aussi, les aliments trop gras et trop sucrés et mangez lentement pour améliorer la digestion. Plus on sera vigilants, moins il y aura d’accidents», a commenté Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste.

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Outre les conseils habituels pour les conducteurs, notamment l’absence complète d’alcool avant et pendant la route, l’état reposé du conducteur ou les pauses de 15-20 minutes toutes les deux heures au volant, les chercheurs alertent sur la nécessité d’éviter les calories excessives avant de prendre le volant, d’avoir une alimentation équilibrée et de ne pas oublier de s’hydrater tout le long du trajet.

Les chercheurs appellent aussi à prêter attention et éviter si possible la nourriture vendue sur les autoroutes, étant donné qu’elle est souvent trop grasse.

«La prochaine étape consistera à inciter les restaurants d'autoroute à faire de la prévention routière dans les formules proposées. À ce jour, il n'est pas rare de trouver des formules entrée-plat-dessert, dans lesquelles vous trouvez du pâté et ou de la charcuterie, suivi d'un steak au poivre accompagné de frites et d'une forêt noire pour finir. À titre d'illustration, cela équivaut environ à un repas de 1.500 calories», a raconté Dr. Saldmann à LCI.

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