Le frère d’une victime de Merah affirme avoir été agressé par des personnes aux «barbes d'islamistes»

© AFP 2023 LIONEL BONAVENTURENaoufal Ibn Ziaten
Naoufal Ibn Ziaten - Sputnik Afrique
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Le frère du militaire assassiné par Merah dit avoir été agressé près de Rouen par des personnes portant des «barbes d'islamistes». L’attaque s’est produite un mois après les menaces de mort inscrites sur le domicile de sa mère.

Naoufal Ibn Ziaten, frère d’Imad Ibn Ziaten, première victime du terroriste Mohammed Merah le 11 mars 2012 à Toulouse, a affirmé avoir été agressé le soir du jeudi 11 juillet par au moins trois personnes. L’attaque s’est produite près de Rouen, alors que l’homme rentrait chez lui avec un ami. Tous deux ont été transportés aux urgences du CHU de Rouen (Seine-Maritime).

Les agresseurs portaient des «barbes d'islamistes», a affirmé la victime à l’avocat de la famille Me Méhana Mouhou. L’agression a eu lieu tout près de sa maison. Naoufal Ibn Ziaten allait pousser la porte d’entrée quand il a été attaqué, selon son avocat.

«L'agression a été très violente, sauvage même. Les deux victimes ont été rouées de coups, on leur a cogné la tête contre un mur. Il y avait du sang dans la pièce», a raconté Me Méhana Mouhou.

Toujours d’après l’avocat, les agresseurs ont pris la fuite après que le fils de Mme Ibn Ziaten a dit que son père allait venir.

La nature de l’agression

Une source proche de l’affaire, citée par Le Parisien, a confié qu’«il y a des contradictions sur les circonstances et les motifs, il faut rester prudent» et ne pas faire de conclusions trop hâtives sur la nature de l’agression.

«Je ne connais pas le mobile de cette agression, une enquête de police est ouverte, mais ça commence à faire beaucoup de coïncidences. Pour le fils agressé hier soir, il y a un lien avec l'affaire Merah. Il y a deux ans, Naoufal Ibn Ziaten était menacé dans le cadre de cette affaire. Et il y a pile un mois, le domicile des parents Ibn Ziaten près de Rouen était tagué», a tenu à rappeler l’avocat de la famille.

Alex Jordanov - Sputnik Afrique
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Les domiciles de Latifa Ibn Ziaten et de son époux, et celui de leur fils, ont été placés sous surveillance policière. Latifa Ibn Ziaten est une personne engagée qui lutte contre la radicalisation. Après le décès de son fils, elle a fondé l’association IMAD pour la jeunesse et la paix. Elle avait déjà été menacée à Carcassonne en 2016 par le djihadiste Radouane Lakdim qui a assassiné quatre personnes deux ans plus tard.

Cette agression est survenue un mois après l’apparition de tags antisémites et menaces de mort sur les murs de la maison de la mère de victime, Latifa Ibn Ziaten.

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