Paris, Londres et Berlin appellent à mettre fin à l'escalade des tensions autour du nucléaire iranien

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Par le biais d’un communiqué conjoint diffusé par l’Élysée le 14 juillet, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne insistent sur l’arrêt de «l'escalade des tensions autour du nucléaire iranien» et demandent à l’Iran de réexaminer ses récentes décisions sur ses obligations dans le cadre de l’accord.

Les trois pays européens signataires de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, ont appelé ensemble le 14 juillet à mettre fin à «l'escalade des tensions et reprendre le dialogue», indique un communiqué conjoint.

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«Aujourd’hui, nous sommes préoccupés par le risque que le JCPoA ne se défasse, sous la pression des sanctions imposées par les États-Unis et à la suite de la décision de l’Iran de ne plus appliquer plusieurs des dispositions centrales de l’accord», est-il souligné dans le texte diffusé par l'Élysée.

Ils soulignent que d’après eux le moment d’agir de manière responsable et de reprendre le dialogue est arrivé, surtout sur fond des risques existants, quand toutes les parties doivent faire une pause.

«Nous pensons que le moment est venu d'agir de façon responsable et de rechercher les moyens d'arrêter l'escalade des tensions et de reprendre le dialogue. Les risques sont tels qu’il est nécessaire que toutes les parties prenantes marquent une pause, et envisagent les conséquences possibles de leurs actions.»

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En outre, ils n’ont pas manqué de demander à l’Iran de réexaminer ses récentes décisions sur ses obligations dans le cadre de l’accord.

«Alors que nous continuons de soutenir le JCPoA, sa poursuite dépend du plein respect par l’Iran de ses obligations, nous exhortons l’Iran à revenir sur ses décisions récentes à cet égard», ont-ils ajouté en précisant continuer d'explorer les possibilités de dialogue prévues dans l'accord.

La situation autour de l’accord sur le nucléaire iranien

L'accord sur le nucléaire iranien, intitulé Plan d’action global commun, a été signé à Vienne le 14 juillet 2015 par l'Iran, l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. Il a pour objectif d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions économiques internationales visant le pays.

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Le 8 mai 2018, Donald Trump a annoncé que Washington se retirait de l'accord, avant de signer un décret réinstaurant un certain nombre de sanctions anti-iraniennes, en affirmant chercher à imposer une «pression économique maximale» sur la République islamique. Le locataire de la Maison-Blanche a également promis que toute personne faisant affaire avec l'Iran «ne le ferait pas avec les États-Unis».

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Le 7 juillet, Téhéran a annoncé qu’à partir de ce jour, l’enrichissement de son uranium dépasserait les 3,67%, soit au-dessus de la limite fixée par l’accord de Vienne.

Les responsables iraniens, qui ont donné une conférence de presse, ont également déclaré que Téhéran continuerait à réduire ses engagements tous les 60 jours à moins que les signataires du pacte ne le protègent des sanctions américaines. Le taux de 5% d'enrichissement de l'uranium que l'Iran aspirerait à atteindre reste encore nettement en deçà des 20% d'avant la conclusion de l'accord de 2015, et bien en dessous aussi des quelque 90% qui conviennent pour une arme nucléaire.

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