«L'homme en jaune»: un témoin d'Alep se confie sur la vie en otage chez les terroristes

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Pourquoi cet habitant d'Alep ne porte que des habits jaunes? Il s'est confié aux journalistes russes.

Abou Zakkour, un habitant de la ville syrienne d'Alep, ne porte que des vêtements jaunes depuis 36 ans. Il est devenu une sorte de symbole de la ville avec lequel les touristes cherchent constamment à se prendre en photo, et auquel les habitants locaux viennent serrer la main. Pendant la guerre, il a été emprisonné par des terroristes qui ont tenté de le forcer à se ranger de leur côté, mais il a refusé.

«Pourquoi le jaune? Non, je ne le dirai pas, c'est un secret qui m'est réservé. Quarante-sept chaînes de différents pays m'ont filmé, et tout le monde a voulu savoir pourquoi le jaune, mais c'est un secret. Je suis le seul, il n'en existe pas d'autres comme moi dans le monde», a déclaré aux journalistes russes Abou Zakkour.

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Parmi les balcons uniformes de la rue où vit ce «symbole d'Alep», il est très facile de repérer son appartement avec des serviettes et des chemises jaune vif. Les terroristes en avaient profité pendant la guerre quand ils avaient pris ce quartier d'Alep. Les terroristes voulaient faire passer Abou Zakkour de leur côté et l'ont torturé.

«Les terroristes m'ont capturé, ils m'ont battu pendant six jours, ils m'ont torturé et cassé les dents. Ils disaient qu'ils me relâcheraient seulement si j'acceptais de rejoindre leurs rangs, mais j'ai refusé. Durant ces années je suis devenu plus qu'un simple résident de la ville, je suis devenu un symbole d'Alep, beaucoup de gens auraient perdu espoir si j'avais accepté. C'est pourquoi j'ai fermement décidé de rester du côté de mes amis et de mes voisins», a-t-il déclaré.

Abou Zakkour a réussi à s'en tirer. En apprenant ce qu'il avait traversé, le patron d'un café local a renommé son établissement en son hommage. «L'homme en jaune» y est toujours le bienvenu, il est servi gratuitement et en priorité. Même s'il ne vient pratiquement jamais. Il dit qu'il ne veut pas devenir un fardeau pour le patron hospitalier de l'établissement.

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