«Je regrette que ça ait pu choquer un certain nombre de citoyens qui sont contre ces pratiques», a déclaré le ministre de l'Agriculture, qui intervenait sur France Info.
Sa présence à une corrida avec sa collègue chargée de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, avait été révélée par une photo du quotidien Sud-Ouest, déclenchant une petite avalanche de critiques d'élus écologistes notamment.
«Ce qui a été terrible sur les réseaux sociaux, cela a été la récupération politique et politicienne faite par d'autres. Mais je le comprends et je suis désolé si j'ai pu choquer», a répété M. Guillaume lundi.
L'eurodéputé Yannick Jadot avait notamment déploré dans un message sur Twitter que «le ministre en charge du bien-être animal assiste à une corrida».
Après Martine « s’en branle » de Greta Thunberg, #didierguillaume « s’en branle » de la souffrance animale ! Lamentable !
— Yannick Jadot (@yjadot) August 16, 2019
Quand le ministre de l’Agriculture, en charge du bien-être animal, assiste à une corrida | via @ouestfrance https://t.co/S87ZSQH3ab
Le spectacle, au cours duquel le matador Daniel Luque, considéré comme l'un des plus grands de sa génération, a reçu un triomphe après avoir dominé six taureaux, a par ailleurs été qualifié de «massacre» par le porte-parole du parti écologiste Julien Bayou.
Lundi matin, M. Guillaume a souhaité qu'on ne résume pas «la maltraitance animale ou la lutte pour le bien-être animal à une photo dans un spectacle».
«Je suis le premier ministre de l'Agriculture à avoir une collaboratrice, une conseillère au cabinet, en charge du bien-être animal, je suis le premier ministre de l'Agriculture qui a pérennisé le Conseil de surveillance des abattoirs», a-t-il expliqué.
«Je ne voudrais pas (...) qu'on passe de côté tout le travail qui est fait, les mesures qui seront prises à la rentrée, qui n'ont jamais été prises sur la lutte pour le bien-être animal», a-t-il ajouté sans plus de précision.