Des milliers de faux testicules couverts de sang déposés devant le siège d’Aoste près de Lyon - vidéo

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Une association luttant contre la castration à vif des porcelets a organisé une action lors de laquelle 54.000 boules imitant des testicules de cochons ont été déversées devant le siège d’Aoste, enseigne spécialisée dans la charcuterie.

Afin de symboliser les milliers de porcelets castrés sans anesthésie pour l’industrie de la viande, 54.000 faux testicules ensanglantés ont été déposés ce 6 septembre devant le siège d’Aoste, Cochonou et Justin Bridou, à Saint-Priest près de Lyon.

Cochons castrés à vif

L’association de protection des animaux de ferme Welfarm explique son action par la nécessité de rappeler qu’il y a «27.000 porcelets castrés à vif chaque jour en France». Elle réclame à la marque «de s’engager officiellement à ne plus s’approvisionner en porcs castrés sans anesthésie».

​Une vidéo montrant ce processus a été mise en ligne sur la chaîne YouTube de l’association, suivie de certains faits et chiffres, selon lesquels 10 millions de porcelets se font ainsi castrer chaque année.

La castration des porcelets s’avère une mesure importante pour éviter que la viande n’exhale une «odeur de verrat» lors de la première cuisson. Cependant, ce risque n’est pas très élevé, environ 4% des cochons, selon l’information publiée sur le site de l’association.

85% des porcelets concernés

Welfarm explique que «85% des cochons mâles subissent cette mutilation, sans aucune prise en charge de la douleur». Plusieurs enseignes utilisant des porcs castrés de cette façon ont été citées:

«Une situation dramatique aggravée par les politiques d’achat de certaines marques de charcuterie comme Fleury Michon, Raffin, Pierre Schmidt, Terre de Breizh et le groupe Aoste».

En revanche, certaines marques sont données comme des exemples à suivre:

«À l’inverse, les marques Brocéliande et Bordeau Chesnel refusent de s’approvisionner en porcs castrés sans anesthésie».

Comment éviter cet inconvénient?

Des alternatives pour éviter l’apparition d’une odeur spécifique émise par la viande sont proposées par l’association:

«Élever des porcs entiers et détecter les carcasses odorantes sur la chaîne d’abattage. Ces dernières sont alors orientées vers la salaison sèche ou les plats transformés, deux circuits de commercialisation où le "risque d’odeur" est nul puisque l’odeur ne se révèle qu’à la première cuisson de la viande et utiliser un "vaccin anti-odeur" bloquant temporairement la puberté des cochons, et donc la production de l’hormone responsable du risque d’odeur».

L’appel à signer la pétition contre la castration à vif est publié sur le site de Welfarm. Cette pétition compte 167.433 signatures à l’heure actuelle.

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