Légitime défense: peut-on encore se défendre en France?

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Double peine pour les victimes d’agression: celles qui se défendent encourent parfois une condamnation pénale pour leur geste. Pourquoi la légitime défense, prévue par la Loi, est-elle une affaire si sensible en France? Le législateur peut-il changer la donne? Victimes, avocats, médecins, députés : Sputnik a mené l’enquête.

Peut-on réellement se défendre aujourd’hui en France face à une agression? Aussi absurde que cela puisse paraître, tel n’est pas toujours le cas. Nous avons en effet un gros souci avec la légitime défense dans notre pays. Reportage :

Les violences gratuites augmentent en France et le danger ne peut pas toujours être évité. Quand il est pris au piège, l’agressé en vient quelquefois à se défendre. Il peut alors risquer une condamnation par les tribunaux, notamment si sa riposte est jugée disproportionnée. L’affaire du légionnaire qui a retourné contre lui le couteau de son agresseur, lequel en est mort, a fait grand bruit au début de l’été. Le sentiment d’insécurité, aujourd’hui justifié en France, se double alors d’un sentiment d’injustice.

Comment vit-on une agression? Pourquoi la légitime défense est-elle si difficilement reconnue par les juridictions? Surtout, les textes du code pénal sont-ils adaptés à la réalité d’une agression? Quel remède peut-on trouver au risque grandissant de fracture entre les justiciables et les institutions judiciaires?

Nous avons écouté des victimes d’agressions, interrogé le député et médecin Joachim Son-Forget, qui a déposé un projet de loi pour assouplir le régime de la légitime défense, mais aussi Me. Guillaume Janson, porte-parole de l’Institut Pour la Justice (IPJ), et Me. Henri de Beauregard, l’avocat du légionnaire qui est venu à bout de son agresseur gare du Nord. Mais peut-être est-ce surtout de la médecine que nous vient la plus grande leçon: la science a quelque chose à nous apprendre sur les réponses physiques et psychologiques face aux menaces. Des réactions qui gagneraient à être prises en compte devant les tribunaux.

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