Le RN retire l'accréditation d'un journaliste de Libération à son université d'été

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Le Rassemblement national a retiré l'accréditation qu'il avait délivrée à un journaliste de Libération pour couvrir son université d'été à Fréjus (Var) ce week-end, après la diffusion par le quotidien d'un portrait du maire RN de la ville, relate l’AFP, se référant à de sources concordantes.

Ce retrait d'accréditation a suscité une protestation de plusieurs de ses confrères journalistes, qui ont dénoncé sur Twitter une «atteinte grave à la liberté de la presse».

Quand le journaliste de Libération Tristan Berteloot a demandé au RN pourquoi son accréditation lui avait été retirée, le service de presse du parti a répondu: «en raison de votre article sur le maire de Fréjus», David Rachline, par ailleurs membre du bureau exécutif (direction) du RN, selon le journaliste.

Interrogé par l'AFP sur cette décision, le service de presse du RN (ex-FN) a répondu: «lisez l'article». Celui-ci est titré: «David Racheline, du petit grand chose au grand fayot.»

«Le RN comme le FN continue à avoir un problème avec la liberté de la presse», a réagi auprès de l'AFP Paul Quinio, directeur délégué de la rédaction de Libération.

Les journalistes de Mediapart et de l'émission Quotidien ne sont plus accrédités aux réunions ou conférences de presse du parti d'extrême droite depuis 2012.

Jean-Yves Le Drian - Sputnik Afrique
Le Drian répond à la question de Sputnik sur l'accréditation de ses journalistes
En avril, une journaliste de Mediapart avait été refoulée d'un meeting de la présidente du RN Marine Le Pen près de Rennes, au motif que les journalistes du site d'informations étaient «"des militants politiques, pas des journalistes"». Mediapart avait dénoncé un parti «hostile à la liberté de la presse».

Pendant la campagne présidentielle 2017, les sociétés de journalistes de près d'une trentaine de médias, dont l'AFP, avaient signé une pétition pour protester contre une décision du FN de «choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen» et dénoncé «une entrave à la liberté» d'informer.

Au second tour de la présidentielle en 2017, une quinzaine de médias avaient été interdits d'assister à la soirée électorale du parti, provoquant par solidarité un «boycott» d'autres médias.

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