Snowden refuse toute coopération avec un quelconque service secret, selon son avocat

© REUTERS / Mark Blinch Бывший сотрудник ЦРУ Эдвард Сноуден
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Dans son livre autobiographique, Edward Snowden évoque sa rencontre avec le FSB russe à son arrivée dans le pays en juin 2013. Comme l’a confirmé à Sputnik l’avocat du lanceur d’alerte, son client n’envisage pas de coopérer avec un quelconque service secret.

Edward Snowden affirme avoir reçu par la passé la proposition du Service fédéral de sécurité (FSB) de coopérer, offre qu’il a pourtant rejetée. Dans son autobiographie, intitulée en France «Mémoire vive», le lanceur d’alerte a pour la première fois raconté en détail son séjour, le pays où il est réfugié depuis 2013, évoquant notamment cet épisode.

La coopération est exclue

Commentant à Sputnik ces révélations, l’avocat du lanceur d’alerte Anatoli Koutcherena a confirmé que Snowden n’envisageait de coopérer avec aucuns services secrets.

«Lorsqu’il est arrivé, on a tenté de l’enrôler, mais il a refusé, c’est sa position de ne coopérer avec aucun service secret du monde.»

Et de préciser qu’aucune autre offre n’avait été évoquée en sa présence, bien que, indique l’avocat, les relations entre les deux soient des relations de confiance.

Les premières heures en Russie

Celui qui a transmis en juin 2013 une série de documents secrets de la NSA aux journaux Washington Post et Guardian est arrivé à Moscou depuis Hong Kong en compagnie de la journaliste et employée de WikiLeaks Sarah Harrison. Il se souvient donc de son arrivée à l’aéroport Cheremetievo de Moscou, dans la zone de transit dans laquelle il passera plusieurs jours.

Il raconte qu’au moment du contrôle, les douaniers l’ont invité à les suivre en indiquant qu’il y avait «des problèmes» avec son passeport. Harrison et lui ont été conduits dans une sorte de salle de conférence où étaient assis une demi-douzaine de personnes et ont trouvé place en face d’un homme d’un certain âge siégeant au centre. Ce dernier, écrit Snowden, lui a proposé «Cold Pitch», soit une proposition qui peut se résumer par: «viens et travaille pour nous».

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L’ex-agent de la NSA explique avoir interrompu son discours et confie avoir choisi ses mots avec soin car il pensait constamment aux micros enregistrant tout ce qu’il disait. Il a donc déclaré qu’il n’avait l’intention de coopérer avec aucun service spécial.

Son interlocuteur lui a alors expliqué qu’«on voulait juste l’aider» et a demandé de préciser le but de sa visite. En apprenant que Snowden voulait rejoindre l’Équateur via Cuba et le Venezuela, il lui a appris que son passeport avait été annulé par les autorités américaines.

Snowden passera «40 jours et nuits bibliques à l’aéroport», période au cours de laquelle il s’adressera à 27 États en leur demandant asile, mais recevra des refus, «aucun d’entre eux n’étant prêt à résister aux pressions de l’Amérique».

En 2013, Edward Snowden obtiendra l’asile temporaire en Russie et l’année suivante un permis de séjour de trois ans, qui sera par la suite prorogé de trois années supplémentaires.

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