Pourquoi la banquise arctique est-elle à son minimum?

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Si l’étendue des glaces dans l’arctique s’est montrée à son plus bas niveau depuis 2012, les spécialistes de la NASA et du NSIDC ne se ruent pas pour le relier aux incendies de forêt en Sibérie ou à la canicule ayant sévi cette année sur le Vieux continent.

La calotte arctique a montré son deuxième pire résultat depuis l’histoire des observations, lancées dans les années 1970. La superficie de la banquise y a atteint son minimum en septembre 2019, mais, comme l’assurent les spécialistes de la NASA, les incendies en Sibérie et la vague de chaleur en Europe n’y sont pour rien.

«Les analystes des données satellites de la NASA et du National Snow and Ice Data Center (NSIDC) de l'Université du Colorado à Boulder ont démontré que la banquise avait atteint son minimum en septembre et était constituée de 4,15 millions de km2», est-il indiqué dans un communiqué.

Le pire résultat date de 2012. Mais, comme l’explique la NASA, l’été en Arctique n’a pas été accompagné de phénomènes météorologiques extrêmes.

«En 2012, lorsqu’a été enregistré un minimum de la glace en Arctique la fonte avait été expliquée par un puissant cyclone détecté en août et qui avait détruit la banquise, provoquant la fonte. En 2019, aucun phénomène météorologique n’a été constaté en Arctique», précise-t-on.

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Et d’ajouter que quoiqu’il s’agisse d’un été tiède pour l’Arctique (les températures dépassaient la norme de 4-5°C), «ni les incendies dans la zone arctique, ni les vagues de chaleur en Europe n’ont eu d’impact important sur la fonte des glaces», précise, dans le communiqué de la NASA, Walt Meier, spécialiste au NSIDC.

Ce dernier explique qu’au moment où les feux de forêt en Sibérie ont pris de l’ampleur, le soleil était déjà bas sur l’Arctique, si bien que les effets de la suie des feux n'étaient pas aussi importants. Quant aux vagues de chaleur en Europe, ils ont affecté la fonte des glaciers locaux au Groenland.

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