Ex-ministre turc des Affaires étrangères: «Il faut enfin garantir la paix "sur le sol" de la Syrie»

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Les chefs de diplomatie des pays de la troïka d'Astana (Russie, Turquie, Iran) ont convenu en marge de l’Assemblée générale de l’Onu de contribuer à la tenue dans les meilleurs délais à Genève de la première réunion du Comité constitutionnel pour la Syrie. Un ex-ministre turc des Affaires étrangères a commenté leur déclaration pour Sputnik.

La mise en place d’un Comité constitutionnel pour la Syrie est un succès pour les pays de la région, a dit à Sputnik Sukru Sina Gurel, ancien chef de la diplomatie turque qui dirige actuellement la chaire des relations internationales à l’Université Atylym d’Istanbul, commentant une déclaration commune de Moscou, Ankara et Téhéran sur la prochaine réunion du Comité à Genève.

Une initiative très importante

«C’est une initiative très importante, réalisée sans diktat ni pression de la part des pays en dehors de la région. Et ce qui est extrêmement important, c’est qu’elle a été réalisée en tenant compte de l’avis et avec l’aval des autorités légitimes de la Syrie», relève l’ancien ministre.

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Bachar el-Assad commente la création du Comité constitutionnel syrien

Et de souligner que cette initiative a été accueillie avec tout le sérieux au sein des Nations unies.

«À l’avenir, parallèlement à des mesures politiques et juridiques dans les efforts de règlement du conflit syrien, il faut enfin garantir la paix "sur le sol" de la Syrie», estime M.Gurel.

Selon lui, la situation compliquée à Idlib et dans le nord-est de la Syrie constitue un sérieux obstacle dans cette voie.

«Dans le nord-est de la Syrie, un groupe opère qui est soutenu, contrôlé et armé par une force qui ne fait pas partie de la région [États-Unis, ndlr]. Il est toutefois positif que ce groupe ne soit pas représenté au Comité constitutionnel», constate l’expert.

Vers une coopération politique Ankara-Damas

Et d’ajouter que tout aussi positives sont les récentes démarches de l’administration Assad qui contribuent à ce que la Turquie et la Syrie créent des conditions pour une coopération directe au niveau le plus élevé.

«Par conséquent, à l’étape suivante, la Turquie doit engager un dialogue direct au sommet avec le gouvernement d’Assad, rétablir les relations diplomatiques et passer à une coopération politique», a résumé Sukru Sina Gurel.

L'idée du Comité constitutionnel a été agréée formellement en janvier 2018, sous l'impulsion de la Russie. Il comprend 150 personnes, dont 50 choisies par le gouvernement, 50 autres par l'opposition et les 50 dernières par l'Onu afin d’inclure des représentants de la société civile. Le Président syrien Bachar el-Assad a salué sa création. Pour le chef de la diplomatie syrienne, Walid al-Mouallem, le début du travail du Comité est prévu pour le 30 septembre à Genève.

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