Interpellée le 1er octobre à Béjaïa, dans le nord de l’Algérie, avec ses accompagnateurs, la députée Mathilde Panot, coprésidente du groupe parlementaire français de La France Insoumise, a été placée en séjour surveillé dans la capitale Alger.
Sur Twitter, l’élue a raconté qu’elle avait été arrêtée avec ses compagnons la première fois sans motifs «après avoir échangé avec des étudiants et professeurs de la marche du mardi». Libérée, elle a été de nouveau interpellée pendant trois heures à un barrage routier, où leurs passeports ont été saisis. Escortés ensuite «sans explication» vers Alger, ils ont été placés sous surveillance dans un hôtel.
7h de trajet au lieu de 3h30 car la route est bloquée à un endroit par des citoyens qui protestent contre l’injustice d’attribution de logement sociaux.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) October 2, 2019
Depuis nous sommes sous surveillance dans un hôtel à Alger.
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Les Insoumis déplorent «l’interruption forcée du programme de rencontres de Mathilde Panot et de son équipe» et «demandent la garantie de leur sûreté et le respect de leur liberté de circuler».
1/3 - Le groupe parlementaire insoumis proteste contre l'interpellation à Bejaïa en Algérie de sa co-présidente @MathildePanot et de ses accompagnateurs.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 2, 2019
3/3 - Le groupe parlementaire déplore l'interruption forcée du programme de rencontres de @MathildePanot et de son équipe. Il demande la garantie de leur sûreté et le respect de leur liberté de circuler.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 2, 2019
Le 30 septembre, Mathilde Panot a détaillé sur les réseaux sociaux les raisons de sa présence dans ce pays et a précisé qu'elle participait en Algérie à un «programme de rencontres» avec des personnalités politiques locales.
« Je suis en Algérie depuis hier [...] Plus que jamais, nous devons exprimer notre solidarité avec le peuple algérien ! »
— Mathilde Panot (@MathildePanot) September 30, 2019
🛑 Retrouvez sur Facebook ma première note concernant mon séjour sur le territoire algérien
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Comme l’indique l’hebdomadaire Jeune Afrique se référant à LFI, l’élue devait aussi tenir une conférence, mais «les autorités lui ont signifié qu’elle était annulée».
Aujourd’hui je devais faire une conférence débat avec les citoyens sur les révolutions citoyennes et l'écologie. Il semble que cette conférence est désormais interdite. Par crainte de quoi ? Je ne suis pas venue en Algérie pour créer du trouble.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) October 2, 2019
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