Phénomène Greta Thunberg, spontané ou orchestré?

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Le discours apocalyptique de Greta Thunberg à l’Onu suscite l’inquiétude, notamment chez les jeunes. Ce n’est pourtant pas la première fois que nous assistons à ce type de scène. De là à penser qu’il s’agit d’une opération d’influence? Emmanuel Goffi, professeur d’éthique et relations internationales à l’ILERI, analyse le phénomène Thunberg.

Voir une jeune fille de 16 ans tenir un discours apocalyptique à la tribune de l’Assemblée générale de l’Onu est pour le moins troublant. Ce n’est pourtant pas la première fois que nous assistons à ce genre de scène.

En 1992, lors du Sommet de la Terre organisé par l’Onu à Rio de Janeiro en 1992, une autre jeune fille, Severn Suzuki a tenu un discours étrangement semblable à celui de Thunberg. Elle s’est rendu célèbre en déclarant à la face du monde: «J’ai peur de sortir au soleil maintenant à cause du trou dans notre ozone. J’ai peur de respirer l’air parce que je ne connais pas les produits chimiques qu’il contient.»

Pourtant, vingt-sept ans plus tard, malgré les progrès de l’industrialisation dans le monde, nous sommes encore là, de même que Severn Suzuki et ses propres enfants. La différence est qu’avec les réseaux sociaux, le même style de message apocalyptique, diffusé par Thunberg se répand comme une traînée de poudre, suscitant une panique généralisée chez les jeunes à une vitesse vertigineuse.

La raison et la modération peuvent-elles encore se faire entendre? Tout le battage autour de Greta Thunberg ne ressemble-t-il pas à une opération de communication de grande ampleur? Pour prendre un peu de recul sur ces questions, Rachel Marsden reçoit Emmanuel Goffi. il est professeur d’éthique et relations internationales à l’ILERI, membre externe du Centre FrancoPaix de l’Université du Québec à Montréal et expert en éthique militaire et en études de sécurité.

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