Xavier Bertrand interpelle Macron sur «l'islamisme qui gangrène» le pays

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Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) a appelé le chef de l'État à «changer» face à «l'islam politique», en mettant en garde dans le JDD contre des risques d'«affrontement», relate l'AFP.

Dans une interview au Journal du dimanche (JDD), Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France, a interpellé le chef de l'État sur «l'islamisme qui gangrène» la France.

«J'appelle à une offensive républicaine» contre «l'islamisme qui gangrène notre pays», a affirmé M. Bertrand, pour qui «l'islam politique est un danger majeur qui remet en question les fondements de notre société». «Mais cela n'a clairement pas été la priorité d'Emmanuel Macron jusque-là», a déploré M. Bertrand, selon qui «nous avons perdu deux ans».

Emmanuel Macron avait appelé mardi «la Nation tout entière» à «faire bloc» pour combattre «l'hydre islamiste», lors d'un hommage aux quatre fonctionnaires tués par un de leurs collègues au sein de la préfecture de Paris.

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Pour Xavier Bertrand, «jusqu'à cette semaine» le chef de l'Etat «ne mesurait pas à quel point la situation est grave et que les intégristes ont une stratégie claire : provoquer une guerre des civilisations».

Mais «on est en guerre, monsieur le Président. Alors il faut changer», a lancé M. Bertrand, qui refuse «comme Manuel Valls» le «principe d'excuse sociale».

«Nous sommes en guerre contre le terrorisme islamiste, il faut donc un budget de guerre», a-t-il ajouté, en fustigeant les «contradictions», la «faiblesse» et «l'inconscience» du gouvernement.

Un an après les propos de Gérard Collomb «on vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face» dans les quartiers-, M. Bertrand a regretté que l'ancien ministre de l'Intérieur n'ait pas pris «des mesures pour éviter ce face-à-face». «Un jour, des gens ne supporteront plus de baisser la tête en rentrant chez eux. Les affrontements sont programmés si on n'agit pas de façon très ferme et résolue», a-t-il mis en garde.

Parmi les solutions, M. Bertrand a évoqué l'idée de «bloquer techniquement» les contenus haineux sur internet, voire «une amende qui peut s'élever à plusieurs millions» pour les plateformes refusant d'agir.

«Il faudra compléter la Constitution» pour préciser que les partis «doivent respecter, aussi, le principe de laïcité», a ajouté M. Bertrand, partisan d'interdire les listes communautaristes.

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