Source de paix à Kobané? La Défense russe commente la position de Moscou

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La Défense russe a démenti la déclaration faite, selon les médias turcs, par le Président Erdogan et portant sur l’attitude positive de Moscou face à l’élargissement de l’opération militaire turque vers la ville de Kobané. Selon le ministère russe, ce dossier n’a pas été évoqué lors des entretiens russo-turcs.

La Russie et la Turquie n’ont pas examiné le projet d’Ankara d’envoyer son armée dans la ville syrienne de Kobané dans le cadre de l’opération Source de paix, a déclaré lundi 14 octobre le ministère russe de la Défense.

«Les informations diffusées à ce sujet par les médias ne sont pas conformes à la réalité. Nos entretiens avec nos collègues turcs n’ont pas porté sur l’élargissement de l’opération des forces armées turques Source de paix vers Kobané», a indiqué le ministère.

Les médias turcs avaient affirmé lundi, citant le Président Recep Tayyip Erdogan, que la Russie ne serait pas contre si l’opération Source de paix touchait la ville de Kobané.

Récents entretiens entre militaires turcs et russes

Lundi matin, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a dit avoir examiné la situation en Syrie avec son homologue russe Sergueï Choïgou, d’après l’agence d’information turque Anadolu.

«Nous restons en contact avec nos partenaires à propos de l’opération Source de paix. Aujourd’hui, j’ai eu un entretien téléphonique avec mon collègue russe Sergueï Choïgou. Nous avons échangé des informations et examiné des mesures à prendre», a indiqué M.Akar devant les journalistes.

L’état-major turc a pour sa part aussi déclaré avoir organisé un entretien entre les chefs d’état-major turc et russe, Yasar Guler et Valeri Guérassimov.

«La discussion a porté sur les questions de sécurité et l’évolution de la situation en Syrie», a précisé l’état-major.

Dans le nord de la Syrie, les civils demandent l’aide de Moscou

Les habitants du nord-est de la Syrie demandent à la Russie de leur venir en aide sur fond de crise humanitaire provoquée par l’opération turque Source de paix, a annoncé lundi le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.

«"L’administration autonome autoproclamée du nord et de l’est de la Syrie", qui n’a pas reçu d’aide des États-Unis et d’autres pays occidentaux, s’est montrée incapable de prendre des mesures efficaces pour protéger la population et régler les problèmes humanitaires», a indiqué Alexeï Bakine, chef du Centre russe, lors d’un point presse.

Dans ce contexte, plusieurs villes des districts de Minbej (gouvernorat d’Alep), d’Al-Thawrah (gouvernorat de Raqqa), de Qamichli et d’Hassaké (gouvernorat d’Hassaké) ont déclaré avoir rétabli la souveraineté de Damas sur ces territoires, a ajouté M.Bakine.

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Selon lui, des manifestations contre l’agression étrangère et le terrorisme se sont déroulées dans les gouvernorats de Deir ez-Zor et de Raqqa. Les représentants de plusieurs unions tribales ont envoyé des messages au Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, demandant de les aider à rétablir le pouvoir légitime en Syrie.

«Source de paix»: raids aériens et offensive terrestre

L’opération militaire turque Source de paix a commencé le 9 octobre dans le nord-est de la Syrie. Elle devrait permettre de créer une zone tampon à la frontière et assurer le retour des réfugiés syriens hébergés en Turquie, selon le Président Erdogan.

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L’opération aérienne et terrestre contre les milices kurdes et Daech* a commencé par des frappes de l’aviation turque dans le nord de la Syrie. La ville de Ras al-Aïn, qui a été parmi les premières cibles, est passée sous le contrôle de l’armée turque le 11 octobre selon le ministère turc de la Défense nationale.

La Turquie poursuit son opération malgré les appels de nombreux pays et organisations à arrêter les hostilités qui ont déjà fait des morts et des blessés parmi les civils et les combattants kurdes. Berlin, Paris et Prague ont décidé de suspendre les livraisons d’armes à Ankara.

*Organisation terroriste interdite en Russie

 

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