Pour Bruno Le Maire, le port du voile n’est pas «l’avenir souhaitable de la culture française»

© AP Photo / Kamil ZihniogluLe Ministre de l'économie Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse à Bercy
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Le port du voile islamique n’est pas «l’avenir souhaitable de la culture et de la société françaises», a estimé Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en réponse à la polémique sur ce sujet.

Après de longues discussions autour de la nécessité d’introduire une loi interdisant le port du voile islamique lors des sorties scolaires, Édouard Philippe a annoncé mardi 15 octobre qu’il n’y en aurait finalement pas.

Au micro d’Europe 1, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a soutenu la décision du Premier ministre, estimant que «nous n'avions pas nécessairement besoin de loi» sur cette question. Il a toutefois insisté sur le fait que le voile islamique n’était pas «l’avenir souhaitable de la culture et de la société françaises».

«Ce qui est en jeu c’est notre culture. Plutôt qu’une loi, il faut que chaque citoyen réaffirme cette culture. Et la culture française, c’est l’égalité entre les femmes et les hommes, c’est la liberté d’expression», a fait savoir le ministre.

À la question de savoir si le voile islamique serait une menace pour la culture française, Bruno Le Maire a tranché:

«L’avenir souhaitable de la culture et de la société françaises, […] c’est le visage découvert, le visage avec lequel vous parlez, avec lequel vous discutez, avec lequel vous vous présentez, c’est le refus de tout signe qui pourrait marquer une différence de niveau entre les femmes et les hommes.»

Le débat sur le port du voile relancé

Le débat sur le port du voile islamique a été relancé après que l’élu RN Julien Odoul a demandé de faire retirer son voile à une accompagnatrice scolaire, lors d’une session du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, le 11 octobre. L’homme politique a publié une vidéo des faits sur Twitter, en indiquant: «Après l’assassinat de nos quatre policiers, nous ne pouvons pas tolérer cette provocation communautariste».

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Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a quant à lui insisté sur le fait que Julien Odoul n’avait pas à agir comme il l’a fait à l’antenne de BFM TV. Il a toutefois déclaré que le voile n’était «pas souhaitable dans notre société», «pas quelque chose à encourager».

Quant à Édouard Philippe, il a insisté mardi 15 octobre, sur le fait que l’on pouvait «porter un voile quand on accompagne une sortie scolaire mais» qu’on n’avait «pas le droit de faire du prosélytisme et les autorités peuvent et doivent intervenir si tel est le cas».

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