Présidentielle en Algérie: «une totale transparence sera garantie pour tous les médias»

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L’élection présidentielle en Algérie est fixée au 12 décembre prochain, mais des milliers de manifestants ne cessent d’en réclamer l’annulation ou le report. Ali Daraa, porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante du pays, a commenté la situation pour Sputnik.

La Commission électorale nationale indépendante (Commission électorale centrale ou CEC) d’Algérie est tout à fait prête à faire son travail et à organiser la future élection présidentielle, a déclaré à Sputnik Ali Daraa, porte-parole de la Commission.

«À ce jour, 140 candidats au poste de Président d’Algérie ont été enregistrés. Il reste encore dix jours pour que d’autres candidats, aussi bien des hommes que des femmes, puissent déposer leur demande de participation», a détaillé le responsable.

Et d’ajouter que les dossiers de tous les candidats seraient étudiés à titre individuel la semaine prochaine.

«La campagne présidentielle démarrera juste comme prévu, et une totale transparence sera garantie pour tous les médias qui pourront suivre de près chacun des aspects de ce processus. Nous les invitons tous à couvrir cet événement majeur dans l’histoire de l’Algérie. Les observateurs de n’importe quel pays pourront venir», a précisé M.Daraa.

La Commission électorale centrale, un vestige de l’«ancien régime»?

Selon ce dernier, ceux qui interviennent contre la tenue de l’élection présidentielle sont libres d’exprimer leur opinion.

«Néanmoins, ils doivent proposer quelque chose en échange. Qu’ils présentent leur plan de sortie de l’Algérie de la crise qui s’aggrave. L’Algérie a besoin d’une loi, de la Constitution et d’un Président qui dirige le pays», a indiqué le porte-parole.

Et de rappeler que les protestataires considèrent la Commission électorale centrale comme un vestige dont il faut se débarrasser.

«Quand un nouveau Président viendra au pouvoir, il pourra écarter de la direction du pays tous les symboles de l’"ancien régime", comme l’exigent les gens. Aussi, les Algériens ont-ils toute liberté de venir aux bureaux de vote et d’élire une personnes qui pourra satisfaire leurs revendications», a résumé Ali Daraa.

Des manifestations de masse ont cours en Algérie depuis février. Elles ont abouti au départ du Président Abdelaziz Bouteflika avant la fin de son mandat. La date des prochaines élections a été annoncée par le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, dans un discours adressé à la Nation le 15 septembre. Le scrutin présidentiel se tiendra le 12 décembre.

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Une précédente tentative d'organiser ce scrutin, le 4 juillet, avait échoué, faute de candidat et face au refus obstiné de la contestation, dont les manifestations se sont poursuivies sans le moindre signe d'essoufflement.

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