Moscou veut repartir à zéro avec Washington quant à ses sites diplomatiques

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédiaLe ministère russe des Affaires étrangères
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Suite à la fermeture ces dernières années de sites diplomatiques russes aux États-Unis et américains en Russie, Sergueï Lavrov s’est dit prêt à repartir à zéro pour normaliser le fonctionnement des représentations.

Sergueï Lavrov a évoqué l’urgence de la normalisation du fonctionnement des établissements diplomatiques russes et américains, près de trois ans après la fermeture de deux sites russes à New York et dans le Maryland par les autorités états-uniennes.

Le chef de la diplomatie russe a attribué la responsabilité de la situation à Barack Obama, dont le mandat touchait à l’époque à son terme.

«Quand son administration agonisait déjà, par méchanceté pure, en cherchant à venger la défaite des Démocrates à la présidentielle, il a confisqué la propriété, expulsé nos diplomates», a déclaré le ministre russe dans une interview accordée à la chaîne Rossiya 1.

«Nous n’avons pas tout de suite réagi, car on comprenait que le geste était surtout censé miner les positions de Donald Trump… Quand nous nous sommes rendus compte que non seulement les sanctions n’avaient été ni levées ni suspendues, mais qu’elles avaient été élargies, nous avons réagi en insistant pour une parité du nombre des diplomates américains en Russie, et russes aux États-Unis», a-t-il ajouté.

Sergueï Lavrov a ajouté que Moscou était «à tout moment prêt à résoudre ces problèmes en partant de la "variante zéro" et à revenir à un fonctionnement normal de nos établissements diplomatiques».

«J’en avais discuté avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, avec l’ambassadeur américain Jon Huntsman, qui a déjà terminé sa mission en Russie. À mon avis, ils comprennent qu’un jour ou l’autre, nous devrions y revenir. Plus c’est tôt, mieux c’est».

Des sites diplomatiques russes visés par Washington

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Le retrait du drapeau russe à Seattle, une «violation de la Charte de l’Onu»
En décembre 2016, les autorités américaines ont annoncé l’expulsion de 35 diplomates russes et la fermeture de deux sites russes à New York et dans le Maryland, invoquant une ingérence présumée de Moscou dans le processus électoral américain. Vladimir Poutine a alors joué la carte de l’apaisement et a assuré que la Russie n’allait quant à elle «expulser personne (...) Nous n’allons pas tomber au niveau d’une diplomatie irresponsable».

Un an et demi plus tard, au printemps 2018, Washington a décrété la fermeture du consulat russe à Seattle. Cette décision a été annoncée après l'empoisonnement le 4 mars au Royaume-Uni de l'ex-espion Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia. Les États-Unis ont par la suite expulsé 48 diplomates russes attachés à l'ambassade de Russie à Washington et de 12 autres travaillant à la mission russe à l'Onu.

En représailles, Moscou a expulsé 60 diplomates américains et fermé le consulat américain de Saint-Pétersbourg.

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