Un universitaire canadien dit avoir été poussé à la retraite pour avoir critiqué la politique migratoire de Trudeau

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Le sociologue canadien Ricardo Duchesne a été contraint, selon lui, de quitter son emploi à l'université du Nouveau-Brunswick pour son opinion critique sur l'immigration de masse. Dans une interview à Sputnik il aborde ses idées sur «l'ethnocide des Euro-Canadiens».

Sputnik: Le Premier ministre Justin Trudeau a proclamé la nouvelle «politique des frontières ouvertes» du Canada en 2017 par un tweet qui disait que le pays accueillait tous «ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre». L'immigration de masse est-elle une menace pour les descendants de ceux qui ont fondé le Canada?

Ricardo Duchesne: Disons que tout ce qui est lié à l’immigration représente une certaine menace. De nos  jours, 350.000 personnes sont officiellement autorisées à entrer au Canada. Je ne suis pas allé à Toronto depuis quelques années, et ce qui m’étonne beaucoup: vous pouvez entrer dans le métro et compter les Blancs sur les doigts d’une seule main. Quoi qu’il en soit, je ne veux pas dire qu’il y a quelque chose de négatif en cela. Je dis seulement qu’il n’y a pas de discussion sur l’impact de ce type de changement très rapide. Et je sens que beaucoup de Canadiens qui ne sont pas heureux, y compris les immigrants, s’étonnent et se demandent: pourquoi cette obsession pour de plus en plus d’immigrants? Quand ça suffit, ça suffit. […] Justin Trudeau a déclaré que «350.000 ne suffisent pas». On veut 400.000. Il s’agirait même d’une «Initiative du siècle» pour porter ce chiffre à un demi-million. Alors, vous vous demandez à quoi on veut en venir finalement. Et il me semble qu'on veut tout bonnement que Fredericton et Moncton ressemblent un jour à Vancouver, soit à des territoires immenses peuplés de gens sans racine, qui n'ont aucun sens de leur identité et que les mondialistes peuvent contrôler et manipuler à leur guise ici et là. Alors, oui, nous entrons dans un monde qui est, à mon avis, très perturbant et qui me rend très inquiet pour l’avenir du Canada.

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«C’est notre Premier ministre qui a créé la crise migratoire au Canada»

Sputnik: Vous avez abordé ces problèmes dans votre livre intitulé «Le Canada en décomposition: immigration de masse, diversité et ethnocide des Euro-Canadiens». Avez-vous été harcelé d’une façon quelconque pour vos opinions?

Ricardo Duchesne: Oui, bien sûr. J'ai vécu un «mobbing académique» [une sorte de harcèlement moral, ndlr]. Et la personne qui a utilisé ce terme dans mon cas se trouve être un expert en la matière, il a écrit quatre livres - Kenneth Westhues. Il a étudié mon cas sans avoir communiqué avec moi avant. Il en est venu à la conclusion que c’est un cas classique de collègues qui s’organisent contre un des leurs, parce qu’il n’a pas les bonnes idées. Ainsi, une atmosphère a été créée, dans laquelle j'ai senti que je devais prendre ma retraite anticipée. Je ne pouvais plus enseigner là-bas. Autrement dit, ils ne tolèrent personne qui pense «en dehors de la boîte». Croyez-moi, ces supposés «penseurs critiques» sont les personnes les moins créatives que j'ai jamais rencontrées. […] Ils ont refusé de me parler, c’est ce que j’ai remarqué progressivement au fil du temps. Quand je leur parlais, ils partaient, ils ne pouvaient même pas gérer une discussion.

Ricardo Duchesne est l'auteur du best-seller «Le Canada en décadence: immigration de masse, diversité et ethnocide des Euro-Canadiens».

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