Ces indices atmosphériques annoncent un séisme imminent

© Sputnik . Alexandre Grachtchenkov / Accéder à la base multimédiaConséquences du séisme à Spitak, en Arménie (décembre 1988)
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Les scientifiques ont découvert que cinq jours avant un séisme, les paramètres des ondes d’inertie-gravité atmosphériques changeaient. Cette information peut aider à améliorer les prévisions des risques sismiques à court terme, d’après une étude publiée dans la revue russe Rapports de l’Académie des sciences.

Les paramètres des ondes d’inertie-gravité atmosphériques changent cinq jours avant un tremblement de terre, ce qui pourrait faciliter la détection d’un séisme imminent, affirment les auteurs d’une étude internationale publiée dans la revue russe Rapports de l’Académie des sciences.

Les géophysiciens ont étudié les données satellitaires obtenues pendant les séismes du 8 janvier 2007 au Kirghizstan, du 28 janvier 2013 au Kazakhstan et du 26 mai 2013 en Ouzbékistan. Ils ont analysé les fluctuations de température dans la moyenne atmosphère (stratosphère et mésosphère) et l’évolution des ondes d’inertie-gravité.

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Il s'est avéré que la longueur d’onde verticale des ondes d’inertie-gravité commence à augmenter quatre ou cinq jours avant le séisme, qu’elle atteint sa valeur maximale deux jours avant les premières secousses et chute brusquement la veille de l'événement, selon l’étude.

Les longueurs d’ondes verticales maximales enregistrées par les chercheurs atteignaient 14,2 et 18,9 km. Or, ils savaient que les ondes d’inertie-gravité d’une longueur d’onde verticale supérieure à 10 km se forment lors des processus de convection atmosphérique associés au réchauffement.

«Cela signifie que des processus en cours dans la lithosphère terrestre provoquent des instabilités convectives dans la basse atmosphère, qui engendrent des ondes d’inertie-gravité dans les régions sismiques. Les ondes d’inertie-gravité peuvent se détruire dans la mésosphère et leur énergie se transforme alors en chaleur, ce qui fait augmenter la température», a expliqué Sergueï Popel, l'un des auteurs de l'étude, professeur à la faculté de physique du Haut collège d’économie et chef de laboratoire à l’Institut d’études spatiales.

Parmi ses co-auteurs figurent des scientifiques russes de l’Institut de la dynamique des géosphères, de l’Institut d’études spatiales et du Haut Collège d’économie (HSE), dirigés par l’académicien Vitali Adouchkine, ainsi que des chercheurs du Kirghizstan et de l’Institut de technologie de Karlsruhe (Allemagne).

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