L'IGPN classe sans suite la plainte d'un Gilet jaune matraqué au visage à Besançon

CC0 / Bernhard_Staerck / Un policier armé d'une matraque
Un policier armé d'une matraque - Sputnik Afrique
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Le procureur de la République a classé la plainte concernant le violent matraquage d’un jeune homme par un policier survenu le 30 mars dernier lors de l’acte 20 des Gilets jaunes à Besançon. Le préfet avait alors saisi la police des polices qui a rendu son rapport détaillé.

L’IGPN, saisie par le préfet au sujet d’un manifestant violemment matraqué par un policier, le 30 mars 2019, et blessé à la tête, a rendu son rapport après des mois d’enquête. En détaillant la scène, la police des polices précise qu’il n’y a pas eu «d’intention coupable» de la part du policier. Le procureur de la République a décidé de classer la plainte, relate l’Est républicain.

Le jeune homme de 22 ans avait été blessé à la fin d’une manifestation organisée par les Gilets jaunes à Besançon. La vidéo, réalisée par la caméra de Radio Bip, avait alors fait le buzz.

Une grenade perdue

L’épisode n’a duré que quelques secondes et a été analysé grâce aux vidéos réalisées par la radio locale et une caméra de vidéosurveillance dans la rue.

«Il s’agissait d’une des manifestations les plus violentes du mouvement», précise le procureur de la République, Étienne Manteaux.

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Selon le rapport détaillé, vers 17h40 ce jour-là, un homme ayant multiplié les jets de pierres est poursuivi par les forces de l’ordre. À 17h45 et 3 secondes, un fourgon de police arrive sur place en soutien. Six secondes plus tard, les fonctionnaires se lancent à sa poursuite. Chemin faisant, l’un des agents a perdu sa grenade, à 17h45 et 11 secondes.

«Monsieur P., à qui on ne reproche aucune exaction, précise M.Manteaux, effectue un geste en direction de cette grenade.» Mais un policier qui courait derrière son collègue a pensé que le jeune homme voulait ramasser l’objet, comme il le précisera au cours de son audition. Cinq secondes plus tard, il a violemment matraqué le jeune homme, le blessant à la tête. Son collègue a tout de suite ramassé sa grenade et les interpellations se sont poursuivies.

Classement sans suite

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«Dans ce contexte objectivé par l’enquête, il y a un état de nécessité», a estimé le procureur de la République après avoir étudié le rapport de l’IGPN. «Monsieur n’avait pas l’intention de ramasser l’objet. Mais, de l’autre côté, il n’y a pas d’intention coupable de la part du policier

«Au vu de ces éléments objectifs, j’ai donc décidé d’un classement sans suite.» Deux recours sont désormais possibles pour le Gilet jaune, ajoute l’Est républicain: une contestation devant le procureur général ou une citation directe devant le tribunal correctionnel.

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