Paris-Moscou: la diplomatie de la Centrafrique expliquée à Sputnik par la ministre des Affaires étrangères du pays

© Sputnik . Ekaterina Lyzlova / Accéder à la base multimédiaMinistre des Affaires étrangères de la Centrafrique Sylvie Baïpo-Temon
Ministre des Affaires étrangères de la Centrafrique Sylvie Baïpo-Temon - Sputnik Afrique
S'abonner
Le rapprochement entre la Russie et la Centrafrique, les livraisons d’armes au pays, les perspectives de collaborations avec Moscou: dans un entretien accordé à Sputnik, la ministre des Affaires étrangères du pays Sylvie Baïpo-Temon partage la vision du pays.

À l’occasion du sommet Russie-Afrique qui s’est tenu à Sotchi les 23 et 24 octobre, la ministre des Affaires étrangères de la Centrafrique Sylvie Baïpo-Temon a abordé dans une interview à Sputnik les relations de son pays avec Moscou.

Cap sur la Russie

La ministre centrafricaine a d’abord commenté les informations largement relayées par les médias occidentaux selon lesquelles la Centrafrique préfère collaborer avec Moscou plutôt que Paris.

«Il y a un débat qui qui n’a pas lieu d’être. La République centrafricaine a tout simplement décidé d’avoir une diplomatie beaucoup plus offensive et beaucoup plus ouverte. La République centrafricaine a des amis, des partenaires, donc elle s’ouvre vers ces partenaires et consolide ses liens avec ses partenaires là, notamment avec la Fédération de la Russie. Et dans ce sens-là, un pays ami qui répond positivement à une demande de coopération, on ne peut qu’accepter et faire en sorte de consolider nos relations avec ce pays.»

«Comme tout autre pays, la République centrafricaine a la possibilité de mener plusieurs partenariats sur son territoire. Et les pays qui souhaitent investir, avoir un partenariat avec la République Centrafricaine, sont les bienvenus comme le fait la Fédération de la Russie», a ajouté la ministre.

Les attentes du sommet

La ministre des Affaires étrangères s’est également prononcée sur le sommet Russie-Afrique, estimant que l’événement «nous ouvre de grandes perspectives, et d’ailleurs, c’était notre souhait, de pouvoir développer la coopération bilatérale avec la Russie».

«Je pense que ce forum nous rassure dans cette démarche, parce que la République centrafricaine regorge d’un fort potentiel. Et nous avons besoin justement que la Fédération de la Russie puisse inciter des investisseurs à venir en République centrafricaine, faire découvrir au peuple russe d’avantages de la République centrafricaine, parce que nous avons des liens qui datent pas d’aujourd’hui, mais depuis un certain temps […].»

Sylvie Baïpo-Temon a indiqué qu’en tant que ministre des Affaires étrangères, elle investissait beaucoup d’énergie pour «accroître cette relation diplomatique, notamment dans un esprit beaucoup plus économique».

Livraisons d’armes russes

Un autre sujet d’actualité abordé par la ministre est celui des livraisons d’armes russes à la Centrafrique.

Kremlin  - Sputnik Afrique
Le Kremlin réagit aux rumeurs de déploiement d’une base russe en Centrafrique
«La République centrafricaine a opéré de manière totalement transparente. Vous savez que nous sommes sous embargo, et cet embargo impose une procédure à entreprendre. Dans le cadre de cette procédure, la République centrafricaine a fait toutes les démarches. Elle a impliqué le Conseil de sécurité parce qu’une demande d’ailleurs a été faite au Conseil de sécurité», a-t-elle insisté.

Et d’expliquer: «On était dans le besoin. Un appel a été fait à l’ensemble de la communauté internationale. La Fédération de la Russie a répondu». Puis, elle a annoncé que la République centrafricaine avait entrepris des démarches avec les autorités russes:

«C’est dans le cadre de ces démarches que la Fédération de la Russie a répondu présent, a accompagné la République centrafricaine avec l’accord du Conseil de sécurité pour la mise à disposition des armes qui ont donné lieu à des livraisons pour nous permettre justement dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité à pouvoir entamer, puis permettre à la République centrafricaine de reconstruire son armée, qui est aussi une condition nécessaire au retour, à la restauration de l’autorité de l’État sur tout le territoire et surtout au retour à un État de droit», a conclu Sylvie Baïpo-Temon, ministre des Affaires étrangères de la Centrafrique.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала