Polémique au Maroc autour de l’incarcération d’un rappeur deux jours après la sortie de son nouveau morceau

© Sputnik . Alexeï Vitsvitsky  / Accéder à la base multimédiaRabat
Rabat  - Sputnik Afrique
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La mise sous mandat de dépôt du rappeur marocain L’Gnawi, deux jours après la sortie de son titre «Vive le Peuple», a déclenché une polémique au Maroc. En effet, certains dénoncent une tentative de le faire taire, quand d’autres rappellent ses problèmes avec la police.

Arrêté le 1er novembre pour avoir insulté des policiers, le rappeur marocain Simo L’Gnawi a été placé lundi 3 novembre sous mandat de dépôt par le procureur près du tribunal de la ville de Salé, rapporte la presse locale.

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Dans une déclaration à Radio France International (RFI), l’avocat du chanteur, Me Mohamed Zayen, a affirmé que son client avait été agressé par des policiers, et que la vidéo qui le montre en train de les insulter ne constitue pas une preuve juridique valable.

«Comme preuve juridique, c'est une preuve contestable et inacceptable parce qu’il y a un acte de violence de la part de la police», a-t-il déclaré.

L’arrestation de l’artiste a eu lieu le 31 octobre, deux jours après la sortie de «Aâcha El Chaâb» («Vive le Peuple») qui reprend un slogan utilisé dans les stades et durant les manifestations pour dénoncer la corruption dans le pays. La chanson, dont la vidéo a été visionnée plus de 8 millions de fois, dénonce les conditions sociales de la jeunesse marocaine.

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Plusieurs voix se sont élevées pour pointer son incarcération qu’elles qualifient de tentative de la faire taire.

Contrairement à ces accusations, une source policière a indiqué au site d’information Lakome2 que l’arrestation de L’Gnawi faisait suite à une enquête lancée contre lui «pour insultes et attaques envers un policier et des services de la police, et non pour la chanson en elle-même».

Contacté par le site d’information Yabladi, le rappeur Hamza L’BS, ex-membre du groupe L’Bassline dont fait partie L’Gnawi, a affirmé que l’intéressé «avait des problèmes avec la police depuis une quinzaine de jours déjà». Il a ajouté que la chanson «Aâcha El Chaâb» constituait un «cri du cœur d’une jeunesse laissée à la marge».

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