Évacuation de camps de migrants à Paris: «il ne s’agit pas de pousser les gens dehors, mais de les prendre en charge»

© Sputnikl’évacuation du camp de migrants porte de la Chapelle, 7 novembre 2019
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Depuis 5h du matin, plusieurs centaines de policiers prennent part à la première opération d’évacuation du camp de migrants de la porte de la Chapelle à Paris. Il accueille de 600 à 1.200 personnes.

Une importante opération d'évacuation de deux campements regroupant entre 600 et 1.200 migrants dans le nord-est de Paris, s'est déroulée jeudi matin dans le calme, dans une volonté affichée par les autorités de «changer de braquet» sur la gestion de ces zones devenues «incontrôlables». Un correspondant de Sputnik a suivi la situation.

La première opération d’évacuation du camp de migrants de la porte de la Chapelle à Paris est en cours depuis 5h du matin.

Un important dispositif de 500 à 600 policiers a été dépêché sur les lieux, précise l'AFP.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a été présente à l’évacuation. 

La vice-présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, était également présente à la porte de la Chapelle. Elle a expliqué au micro de Sputnik les raisons de sa présence.

L'évacuation des occupants des deux camps aux abords du périphérique parisien, entre la Porte de la Chapelle et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a démarré à l'aube vers 06h00 et s'est terminée peu avant 09h00.

Parmi les délogés, de nombreux Afghans et originaires d'Afrique sub-saharienne, ainsi que des familles avec enfants.

Plus de 1.600 migrants ont été évacués jeudi matin de deux importants campements insalubres à cheval sur le nord-est de Paris et la Seine-Saint-Denis, a annoncé la Préfecture de police.

Cette évacuation d'une ampleur inédite depuis plus d'un an dans la capitale intervient au lendemain de la présentation par le gouvernement d'un plan immigration controversé, instaurant notamment des «quotas» de professionnels qualifiés.

Dans ce contexte de durcissement de la rhétorique sur la politique migratoire, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'était engagé mercredi à évacuer les camps du nord-est parisien «avant la fin de l'année».

Sur les quelque 1.500 à 3.000 exilés qui vivent dans des tentes sous les pots d'échappement du périphérique et de l'autoroute A1, entre 600 et 1.200 personnes devaient être évacués et mis à l'abri dans des centres d'accueil ou des gymnases aux quatre coins de l'Ile-de-France. L'autre partie, qui se trouve sur le camp voisin de la Porte d'Aubervilliers, doit faire l'objet d'une prochaine opération similaire.

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