Grenade dans l’œil d’un Gilet jaune: elle «n'est pas forcément tirée par les forces de l'ordre»

© SputnikUn gilet jaune a été gravement blessé à l’œil par une grenade lors de l’acte 53 des Gilets jaunes, 16 novembre 2019
Un gilet jaune a été gravement blessé à l’œil par une grenade lors de l’acte 53 des Gilets jaunes, 16 novembre 2019 - Sputnik Afrique
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Sur le plateau de LCI, David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de police, s’est prononcé sur un tir de grenade dans l’œil d’un manifestant lors de l’acte 53 des Gilets jaunes. Selon lui, le projectile, qui serait une grenade de type MP7, a pu être tiré par n’importe qui.

Au lendemain de l’acte 53 des Gilets jaunes, une séquence particulièrement violente a été diffusée sur les réseaux sociaux, montrant un manifestant en pleine discussion recevoir une grenade dans l'œil.

Selon une source policière contactée par L’Obs, le projectile s’apparente à «une grenade de type MP7». Ce type de munition doit être tiré soit à terre, soit «en cloche». Ce qui ne semble pas être le cas ici, car le projectile arrive à l’horizontale.

Ce constat est partagé sur le plateau de LCI par David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de police:

«Cette grenade n'est pas forcément tirée par les forces de l'ordre. Si elle est ramassée et qu’elle n’avait pas explosé avant, elle peut aussi être lancée par un individu qui n'est pas dans les forces de l'ordre. […] Elle doit être lancée à terre pour diffuser le gaz quand elle explose, soit avec un fusil COUGAR en tirs obliques, et dans ce cas-là, la grenade doit arriver par-dessus», indique le patron du syndicat des commissaires.

L’IGPN saisie

Acte 53 des Gilets Jaunes, Paris 16 novembre - Sputnik Afrique
Un homme reçoit une grenade dans l’œil en pleine discussion lors de l’acte 53 à Paris – vidéo choc
Le préfet de police va saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion d'une vidéo montrant un manifestant touché à l'œil samedi.

De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire pour «violence par personne dépositaire de l'autorité publique avec armes ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de huit jours» et confié les investigations à l'IGPN.

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