Un commandant de gendarmerie parmi les chasseurs lorsque la femme enceinte a été tuée par des chiens

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Le procureur de la République de Soissons a confirmé à France Info la présence d’un lieutenant-colonel parmi les chasseurs le jour de la mort de la femme enceinte attaquée par un ou plusieurs chiens dans l'Aisne. Selon la gendarmerie nationale, cela «ne gêne absolument pas l'enquête» qui est confiée à un autre service.

Le commandant du groupement départemental de gendarmerie de l'Aisne faisait partie des personnes chassant à courre le jour où une femme de 29 ans, enceinte, est partie promener son chien dans la forêt de Retz et a été attaquée par un ou plusieurs chiens. Cette information a été confirmée à France Info par le procureur de la République de Soissons, Frédéric Trinh.

Selon ce dernier, il en a été «immédiatement informé» et a pris des dispositions pour s'assurer que cela ne nuise pas à l'enquête.

Cela «a justifié que je confie le traitement de la procédure à un service qui n'est pas placé sous son autorité, à savoir la section de recherche d'Amiens», a-t-il précisé.

Contacté par France Info, la gendarmerie nationale a confirmé les propos du procureur. Selon elle, le lieutenant-colonel était bien «l'un des suiveurs de la chasse à courre», mais «cela ne gêne absolument pas l'enquête», compte tenu de la mesure prise «en lien avec le procureur».

Information judiciaire ouverte

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Le corps de la femme de 29 ans, victime d'une «hémorragie consécutive à plusieurs morsures aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu'à la tête», avait été retrouvé samedi 16 novembre près d'un sentier en forêt de Retz, dans la Somme, où elle était elle-même allée promener son chien au moment d’une chasse à courre.

Selon le parquet de Soisson, une information judiciaire contre X a été ouverte pour «homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement résultant de l'agression commise par des chiens».

La meute est-elle à l'origine de la mort?

L'hypothèse des chiens errants n'est pas écartée, pas plus que celle du propre animal de la promeneuse, selon la gendarmerie. Des prélèvements génétiques effectués «sur 67 chiens» pour «identifier» les animaux l’ayant attaquée devront être analysés pendant «plusieurs jours», a indiqué le 20 novembre le parquet de Soissons.

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