Un YouTubeur marocain arrêté et inculpé pour «injures publiques»

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Un YouTubeur marocain, célèbre dans le royaume, a été placé en détention et déféré devant la justice mardi soir pour une vidéo comprenant des «injures à l'encontre des Marocains et des institutions constitutionnelles», a annoncé le ministère public, repris par l’AFP.

Mohamed Sekkaki, connu sous le surnom de «Moul Kaskita», avait été arrêté dimanche après la diffusion d'une vidéo sur sa chaîne YouTube dans laquelle il insulte les Marocains et critique le roi Mohammed VI, dont la personne est «inviolable» selon la Constitution.

Dans cette séquence d'une douzaine de minutes, il blâme les discours du monarque qui ne sont «suivis d'aucun résultat», pendant que les Marocains «souffrent du clientélisme et du népotisme». Il y traite ses compatriotes d'«ânes» et d'«ignorants», qui «voient leurs droits bafoués sans piper mot».

Le ministère public a indiqué avoir «reçu plusieurs plainte de citoyens concernant le contenu de la vidéo», laquelle «comprend injures et descriptions dégradantes». Ces plaintes ont été jointes au dossier, ajoute la même source.

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Au moment de son arrestation à Settat (ouest), une «petite quantité de drogue a été trouvée en sa possession», avait précédemment annoncé le parquet.

Il sera poursuivi pour «injures publiques à l'égard d'individus, outrage à la pudeur à travers des gestes et des comportements obscènes, outrage aux institutions constitutionnelles et possession de drogue».

«Plusieurs expressions contenues dans cette vidéo n'ont aucun rapport avec la liberté d'expression et constituent des crimes sanctionnés par la loi», écrit le ministère public.

Le YouTubeur, dont les vidéos diffusées à un rythme soutenu dépassent généralement les 100.000 vues, avait «reçu d'importants transferts d'argent de l'étranger en contrepartie de ses activités», affirme encore le parquet.

Son arrestation intervient moins d'une semaine après la condamnation d'un rappeur marocain à un an de prison pour «outrage à fonctionnaire public» dans une vidéo sur les réseaux sociaux.

Cette interpellation était survenue peu après la diffusion d'un titre dans lequel il reprenait, aux côtés de deux autres rappeurs, des slogans scandés dans les stades dénonçant «l'injustice» et «l'accaparement des richesses», tout en critiquant le roi.

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