«Il n’existe pas d’intellectuel en Europe qui n’adule pas la littérature russe»

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Mikhaïl Seslavinsky - Sputnik Afrique
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Alors que la 5e édition de la grand-messe de la littérature russe a ouvert ses portes à Paris proposant traditionnellement un large éventail d’événements, le directeur de l’Agence fédérale pour la presse a évalué au micro de Sputnik la situation de la littérature russe à l’étranger et a conseillé des œuvres à découvrir.

Devenu traditionnel, le salon du livre russe Russkaya Literatura est de retour dans la capitale française pour accueillir du 6 au 8 décembre les amateurs de lettres dans la langue de Pouchkine. Dans un entretien à Sputnik, le directeur de l’agence Rospetchat, Mikhaïl Seslavinsky, a livré son avis sur l’événement.

«Le programme est très riche, car une trentaine d’événements -dont des rencontres avec des écrivains et des discussions à caractère culturel, historique et même touchant au champs de la politique- se dérouleront sur deux jours et demi. Et ce n’est pas étonnant qu’un tel programme attire un grand nombre de visiteurs.»

Évaluant la situation du livre russe à l’étranger, M.Seslavinsky a fait noter que déjà ce qui était traduit ce n’étaient que des gouttes précieuses de ce qui était publié en Russie où 120.000 titres sortent chaque année.

© SputnikSalon Russkaya Literatura à Paris
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Salon Russkaya Literatura à Paris

Or, estime-t-il, si une dynamique positive est observée en ce qui concerne les auteurs contemporains, la situation avec les lettres classiques est plus compliquée. Et d’ajouter que les œuvres en question avaient besoin d’une traduction plus fraîche.

Trois livres d’actualité à découvrir

Prié de conseiller aux lecteurs trois livres d’actualité récemment parus en Russie, le chef de Rospetchat a cité d’abord le roman Brisbane de Evgueni Vodolazkine.

«C’est une œuvre sérieuse qui est notamment basée sur l’expérience personnelle de l’auteur. Elle se lit facilement et porte, en même temps, un sens profondément philosophique.»

Il cite ensuite une nouvelle œuvre de Gouzel Iakhina, dont le roman Zouleikha ouvre les yeux a déjà été traduit dans la langue de Molière. Son nouvel ouvrage est intitulé Mes enfants.

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«Et vient de sortir un recueil de récits très succulents de Margarita Simonian [la rédactrice en chef de l’agence Sputnik, ndlr] et intitulé Yeux noirs. Je l’ai lu d’une seule traite, de la première à la quatrième de couverture en quatre heures», a-t-il avoué.

Et de partager le plaisir que lui ont donné la langue et les couleurs méridionales de sa région – le sud de la Russie.

«Je conseille à tout le monde, si vous avez l’opportunité, de prendre en main ce livre – vous ne pourrez pas vous en décrocher.»

Égéries de la culture russe

À la demande de commenter le goût du défunt Jacques Chirac pour la littérature russe et de dire si d’autres dirigeants avaient des penchants similaires, M.Seslavinsky répond: «Je suis persuadé qu’il n’existe pas d’intellectuel en Europe qui n’adule pas la littérature russe».

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Vladimir Fédorovski

Vladimir Fédorovski, écrivain et ancien conseiller de Mikhaïl Gorbatchev, a pour sa part ajouté que la Russie avait quatre principaux agents: Tolstoï, Dostoïevski, Tchaïkovski et Diaghilev. Et de souligner le rôle des égéries dans la lutte contre les faux stéréotypes.

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