Les colorations pour cheveux augmenteraient le risque de cancer du sein, selon des chercheurs

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Une coloration des cheveux - Sputnik Afrique
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Une équipe de chercheurs américains a mené des recherches qui renforcent les suspicions entourant les produits utilisés pour teindre ou lisser les cheveux: ceux-ci augmenteraient le risque de cancer du sein. Ils indiquent toutefois que les données recueillies reflètent un risque relatif et pas absolu.

Des chercheurs de l'Institut national des sciences en santé environnementale américain et de l'Université de Caroline du Nord ont révélé que certains des ingrédients entrant dans la composition des produits utilisés pour teindre ou lisser les cheveux pourraient jouer un rôle dans l'apparition du cancer du sein. Cette hypothèse a été avancée dans une étude, publiée mardi 3 décembre dans l'International Journal of Cancer.

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Selon un communiqué publié sur le site du National Institutes of Health, les chercheurs ont interrogé près de 50.000 femmes âgées de 35 à 74 ans entre 2003 et 2009. Les participantes avaient une sœur souffrant d’un cancer du sein, et ont, de fait, plus de risques de voir se développer cette maladie mortelle. Elles ont rempli des questionnaires tous les deux ou trois ans, dans lesquels elles indiquaient, notamment, leurs changements de couleurs de cheveux et leur bilan de santé.

D’après le communiqué, après avoir analysé les résultats, les chercheurs ont constaté que plus de la moitié des femmes interrogées avaient utilisé une coloration permanente et 10% d’entre elles un lisseur chimique. Au cours du suivi, 2.794 cancers du sein ont été détectés.

Résultats de l’analyse

Ils ont ensuite réparti l'échantillon en trois groupes déterminés par les origines ethniques: «blanches, hispaniques et afro-américaines». Selon les résultats des questionnaires, les femmes blanches qui utilisaient une teinture permanente au moins une fois toutes les cinq à huit semaines ont vu leur risque de développer un cancer du sein augmenter de 7% par rapport à celles qui n'en n’ont pas utilisée. Pour les Afro-américaines, le pourcentage moyen est bien plus important puisqu'il monte à 45%.

Les chercheurs préviennent que ces pourcentages reflètent uniquement un risque relatif, lequel indique la probabilité qu'un groupe développe une maladie par rapport à un autre, et non pas un risque absolu, qui signale la probabilité d'être atteint d'une maladie grave. Ils rappellent aussi que leur étude ne permet pas d'établir clairement un rapport de cause à effet.

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