Le nettoyage des débris laissés dans l’espace sera pris en charge par l’Europe

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Alors que l’espace est devenu une «poubelle» et que la Nasa évalue à plus de 500.000 le nombre de débris plus gros qu’une bille qui tournent au-dessus de nos têtes à une vitesse pouvant atteindre 28.000 km/h, l’Agence spatiale européenne a décidé de financer la mission ClearSpace 1, un test de nettoyage grandeur nature.

Le problème des débris spatiaux s’est aggravé avec l’accélération des envois de satellites. Ils sont aujourd’hui mis sur orbite par «constellations» entières. Cela a conduit à la convocation de la première conférence internationale sur les débris orbitaux qui se déroule jusqu’au 12 décembre à Houston pour faire le point sur la situation.

L’Europe se lance dans le nettoyage spatial

L’Europe a pris conscience du problème et joue aujourd’hui un rôle actif pour trouver des solutions, relate L’Obs. Au printemps 2018, l’Union européenne a financé le lancement de la mission RemoveDebris installée à bord de la station spatiale internationale pour y tester différentes méthodes de nettoyage.

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La Russie présente son chasseur de débris spatiaux
Mais elle ne se contente pas de cette seule mesure. Selon L’Obs, la semaine dernière, le conseil ministériel de l’Agence spatiale européenne (ESA) a décidé de passer un contrat de services avec un consortium dirigé par une jeune startup suisse, ClearSpace, fondée par des chercheurs basés à l’école polytechnique fédérale de Lausanne. Elle prévoit le lancement en 2025 de la mission de nettoyage spatial ClearSpace 1.

ClearSpace 1 sera testé à une altitude de 500 km

L’hebdomadaire précise que ce «chasseur de détritus» doit être envoyé sur une orbite à 500 km, où il sera testé.

Puis il doit être propulsé à quelques centaines de kilomètres au-dessus et s’emparer d’un étage de fusée Vega, un morceau de 100 kg et de la taille d’un petit satellite abandonné là après un lancement en 2013. Une fois le débris prisonnier, le chasseur et sa cible se précipiteront dans l’atmosphère pour s’y désintégrer, sans laisser de traces.

«Même si tous les lancements spatiaux prenaient fin demain, les projections montrent que le nombre global de débris continuerait d’augmenter puisque les collisions entre objets créent de nouveaux débris par effet de cascade», a déclaré à l’hebdomadaire Luisa Innocenti qui dirige l’initiative Clean Space de l’ESA.

«Nous devons développer des technologies permettant d’éviter de créer de nouveaux débris et d’enlever les débris qui sont déjà là-haut», a-t-elle résumé.

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