Le gouvernement fédéral fera probablement appel de la décision du juge des référés de Bruxelles, qui lui a ordonné mercredi 11 décembre d'organiser dans les six semaines le retour de dix enfants de djihadistes belges actuellement retenus dans un camp au nord-est de la Syrie.
«Nous avons l’habitude d’aller en appel contre ce type de décisions», a indiqué jeudi matin le ministre de la Justice, Koen Geens, sur Radio 1.
Des enfants de six mois à 7 ans
Il s'agit d'enfants âgés de six mois à 7 ans nés de quatre femmes, tous actuellement retenus avec elles au camp d'Al-Hol, sous contrôle kurde.
L'État a été sommé de fournir à ces mineurs une assistance consulaire et les documents administratifs et de voyage nécessaires à leur retour en Belgique, dans un délai de six semaines, sous peine d'une astreinte de 5.000 euros par jour de retard et par enfant.
Revenir, mais sans parents
«Nous ne sommes pas contre le rapatriement s’il est possible et si les autorités kurdo-syriennes et les organisations humanitaires internationales acceptent qu’il s’effectue sans les mères», a-t-il insisté.
En juin, six enfants et adolescents orphelins avaient été rapatriés des camps du nord-est syrien par le gouvernement après qu'une mission humanitaire belge a pu identifier les mineurs les plus en danger.