Moscou: de plus en plus de questions concernant la «santé» de l’Otan

© Sputnik . Сергей ПятаковМария Захарова во время брифинга в Москве
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Le ministère russe des Affaires étrangères a évoqué la «mort cérébrale» de l’Otan -expression d'E.Macron- lors d’un point presse, après que la «menace russe» a été brandie au sommet de Londres. Mme Zakharova a douté de la santé mentale de l’Otan qui, d’après elle, ne pense plus car «on ne peut réfléchir que lorsque l’on a ce qu’il faut pour».

La soi-disant menace russe a de nouveau été évoquée lors du sommet de l’Otan des 3 et 4 décembre à Londres, «au lieu de chercher sérieusement des solutions aux problèmes réels», ce qui pose une question sur l’état du cerveau de l’organisation, a déploré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères lors d’un point presse, faisant ainsi allusion au constat du Président français de la «mort cérébrale» de l’Alliance.

«Les 3 et 4 décembre à Londres, le sommet de l’organisation qui -selon la confession de certains de ses membres- vit sans cerveau, a eu lieu, je parle de l’Otan», a commencé la porte-parole.

Maria Zakharova a ensuite regretté que ce sommet n’ait pas servi à améliorer le dialogue avec la Russie et que l’Otan ne réfléchisse pas, privé de l’organe nécessaire à cela.

«Ce sommet anniversaire aurait pu devenir une bonne opportunité de revenir de manière critique sur ce qui a été fait, réfléchir sur la cohérence des buts et des tâches de l’Alliance avec la situation géopolitique actuelle, ainsi que réfléchir aux relations avec leurs partenaires essentiels, voisins, et les autres acteurs, réfléchir aux perspectives. Mais, comme nous le savons, on ne peut réfléchir que lorsque l’on a ce qu’il faut pour», a précisé Maria Zakharova.

La «menace russe» précédait le terrorisme international

Elle a expliqué que, lors du sommet à Londres, figurait sur la liste de l’Otan répertoriant les dangers actuels planant sur l’organisation, la «menace russe», précédait le terrorisme international et les cyberattaques.

«Sur la liste de menaces [à la sécurité de l’Otan, ndlr] dressée à Londres, la menace russe est nommée avant le terrorisme international, la migration illégale et les problèmes de cybersécurité.»

Cela, d’après Maria Zakharova, soulève quelques questions sur «l’état de santé de l’Alliance».

Ensuite, elle a proposé à l’Otan de discuter plus souvent de la structure générale de l’aspect sécuritaire, de mener un dialogue avec la Russie, ainsi que de coopérer.

«Au rebours de l’Alliance, nous avons des capacités de réflexion pour ce processus, nous pouvons les partager», a-t-elle déclaré en souriant.

Avant de conclure:

«Lors du sommet à Londres, il a été décidé de lancer un processus de réflexion en ce qui concerne le développement stratégique de l’Otan. Nous comptons qu’il prévoit aussi une analyse plus rationnelle de l’état et de perspectives de normalisation des relations entre la Russie et l’Otan, ce qui répond aux intérêts de l’Europe relatifs à sa sécurité.»

La «mort cérébrale» de l’Otan au cœur des discussions

La déclaration d’Emmanuel Macron à The Economist, selon laquelle l’Otan est en état de «mort cérébrale», a déclenché une polémique autour de l’Alliance et de son développement actuel, ainsi que sur ses fonctionnement et efficacité.

La première réaction de la majorité des dirigeants des États membres d’Alliance a pris la forme d’une pluie de critiques envers les propos du Président français.

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