Ces opérations du renseignement soviétique qui ont fait s’arracher les cheveux aux espions étrangers

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Jeux radio avec des ennemis, évasion d’un avion ennemi, tunnel secret… La liste des agissements des espions soviétiques à l’étranger à l’époque de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide serait interminable. Voici quelques exemples.

Le 19 décembre, la Russie a fêté le 101e anniversaire du Service des renseignements extérieurs. Bien que la plupart des opérations auxquelles ont participé ses membres soient classées «Top Secret», des historiens ont raconté quatre opérations retentissantes qui ont été déclassifiées.

Évasion à bord d’un avion ennemi

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le pilote soviétique Nikolaï Lochakov détourne un avion ennemi pour rentrer chez les siens. Il a alors moins de 20 ans. Le pilote de chasse est fait prisonnier le 27 mai 1943.

Comme le relate le portail Moypolk.ru, après de nombreux interrogatoires, il accepte formellement de devenir  pilote pour l’aviation allemande, la Luftwaffe. Il a ainsi accès à un aérodrome où il fait connaissance avec un autre prisonnier de guerre soviétique, Ivan Denissiouk, chargé de ravitailler les avions en carburant.

​Denissiouk se procure un uniforme allemand et fait plusieurs dessins des tableaux de bord des avions nazis pour Lochakov. Les deux hommes parviennent à voler un avion de reconnaissance Fieseler Fi 156 surnommé Storch (Cigogne).

Quand l’appareil décolle, les Allemands alertent toutes les unités militaires voisines, mais l’avion piloté par Lochakov réussit à s’enfuir malgré les nombreux tirs. Lochakov est blessé, mais après trois heures de vol et 300 kilomètres, il se pose sur un territoire contrôlé par les troupes soviétiques.

Une armée illusoire

Une direction particulière du renseignement extérieur soviétique entre 1941 et 1945 s’occupe de soi-disant «jeux radio» avec les Allemands. L'une de ces opérations, baptisée Berezino, qui durera d'août 1944 à avril 1945, ne sera jamais découverte par les Allemands.

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Cette opération de désinformation de grande ampleur organisée par les Soviétiques fait croire à la Wehrmacht et à l'Abwehr (service de renseignement de défense de l’état-major allemand) qu'une armée allemande, sous les ordres du lieutenant-colonel Heinrich Scherhorn, se trouve derrière les lignes de l'Armée rouge, et qu’elle a la possibilité de porter des attaques importantes contre les lignes arrières soviétiques. Le but est que les Allemands portent secours à cette armée illusoire, en retirant des troupes et des moyens matériels des autres fronts, raconte le journal Voennoe Obozrenie.

Vers la fin de l'opération, le commandement allemand, qui ne se rend pas compte de la supercherie, promeut Heinrich Scherhorn au grade de colonel de la Wehrmacht.

Chasse aux concepteurs de missiles

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l'URSS organisent une véritable chasse aux ingénieurs et concepteurs allemands impliqués dans la création du V2, le premier missile balistique guidé à longue portée, conçu et développé par l’ingénieur en aérospatiale Werner von Braun.

En avril 1945, des agents du renseignement extérieur soviétique apprennent qu'un grand groupe de scientifiques allemands est envoyé aux États-Unis. Helmut Gröttrup qui collabore avec Werner von Braun sur le programme V2 accepte une offre soviétique et refuse de partir travailler aux États-Unis, comme le raconte l'agence Orougie Rossii.

​Il devient vite un acteur majeur du programme spatial soviétique. Lorsqu'il est en URSS, M.Gröttrup coopèrent avec plus de 150 scientifiques allemands pour aider ses collègues soviétiques à créer le missile balistique tactique R1, marquant le début de l'ère des fusées soviétiques.

Un tunnel secret

Pendant la guerre froide, Berlin devient le haut-lieu du renseignement soviétique et américain. En août 1954, les Américains décident de creuser un tunnel qui relie la partie ouest de la ville à l'est afin de se brancher aux câbles téléphoniques et télégraphiques de l'URSS.

Avant même que le tunnel ne soit creusé, les autorités soviétiques prennent connaissance du projet grâce à un agent double, George Blake, qui travaille pour un service technique du MI6. Selon le portail Coldwar, pendant près d'un an, Moscou laisse le renseignement américain écouter des informations secondaires ou erronées.

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