«Précédent dangereux»: les menaces contre Sputnik Estonie risqueraient de déclencher une réaction en chaîne

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Les autorités estoniennes menacent les journalistes de Sputnik Estonie de les déférer devant la justice s’ils ne mettent pas fin à leur activité avant le 1er janvier 2020. Dmitri Kisselev, directeur général de l’agence Rossiya Segodnya, dont Sputnik Estonie fait partie, a commenté la situation à la télévision russe.

Les menaces adressées à Sputnik Estonie créent un précédent dangereux qui risque de déclencher une sorte de réaction en chaîne à travers l’ensemble de l’Europe, a déclaré Dmitri Kisselev, directeur général de Rossiya Segodnya, dont Sputnik Estonie fait partie, commentant les tentatives de Tallinn de «chasser» l’agence russe du pays.

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Thierry Mariani commente la situation concernant les menaces contre Sputnik Estonie
«C’est pourquoi la question du statut de Sputnik à Tallinn n’est pas un problème local, mais celui de la nécessité d’élaborer un principe pour toute l’Europe», a indiqué le responsable au sujet de ce «précédent dangereux» que représentent les menaces des autorités estoniennes à l’endroit du média russe.

Et de souligner que Tallinn agissait contre les journalistes du média russe en invoquant les sanctions décrétées par l’Union européenne personnellement contre lui - Dmitri Kisselev - en 2014. Selon celui-ci, on ne doit pas interpréter les sanctions personnelles plus largement qu’elles ne le sont en réalité.

Des sanctions personnelles à une punition collective?

«Les Estoniens ont décidé d’étendre les sanctions visant personnellement le chef d’un groupe média sur l’ensemble du groupe comme si le budget de cette organisation publique était mon budget personnel», a-t-il constaté, relevant que, parmi tous les pays de l’UE, seule l’Estonie interprétait ainsi les sanctions.

Et d’ajouter qu’il n’avait pas de comptes bancaires en Europe.

Les autorités estoniennes n’abandonnent pas leurs tentatives de «chasser» du pays l'agence de presse Rossiya Segodnya, dont Sputnik fait partie, du pays, sachant qu'une grande partie de ses collaborateurs sont des citoyens de la République d'Estonie. Ainsi, fin octobre, des filiales estoniennes de groupes bancaires internationaux ont bloqué les virements de salaire de l'agence Rossiya Segodnya aux collaborateurs de Sputnik Estonie, les paiements fiscaux et pour la location des locaux.

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L'Estonie menace de poursuites pénales les journalistes de Sputnik s'ils continuent de travailler

L'Estonie est le seul pays balte où se trouvent une rédaction complète et un bureau de l'agence de presse et radio Sputnik. Ses effectifs comptent 35 personnes, dont 33 citoyens estoniens travaillant sous contrat pour Rossiya Segodnya. Les taxes mensuelles versées par l'agence au budget estonien avoisinent 30.000 euros.

Lors de sa grande conférence de presse annuelle à Moscou, Vladimir Poutine a promis d'apporter son soutien aux journalistes de Sputnik, victimes de pressions à l'étranger.

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