Le Président français s'est adressé en Côte d'Ivoire au millier de soldats français présents dans le pays et leur a assuré que les militaires ne seront pas concernés par la réforme envisagée. Le 19 novembre, lors du Conseil supérieur de la fonction militaire, la ministre des Armées Florence Parly a annoncé aux représentants des gendarmes, selon des propos rapportés par le syndicat Unité SGP-Police, «qu'aucun sous-officier ne basculerait dans le régime universel».
Pour Stanislas Gaudon, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale, «c'est presque une déclaration de guerre vis-à-vis des policiers». Au micron d’Europe 1, le secrétariat national du syndicat a martelé: «Pour nous, ça veut dire qu'on méprise les policiers».
«C'est quand même incroyable cette histoire. Les policiers gèrent 80% de la délinquance dans ce pays, sont soumis aux mêmes risques que les militaires et les gendarmes», rappelle-t-il, avant de s'interroger: «Nous faisons partie du même ministère. Comment peut-on faire deux traitements différents au sein d'un même ministère sur les mêmes missions?»
Menace de nouvelles actions
«Si on n'a pas de réponse favorable et rapide à notre demande, nous allons reprendre les actions comme l'absence de PV, les fermetures symboliques de commissariats, les contrôles renforcés. […] Nous n'allons pas baisser les bras, ça s'est sûr», a-t-il conlu.