«Les USA poussent d’autres pays à former des alliances» par leurs sanctions, selon un professeur turc

© Sputnik . Anton Denissov / Accéder à la base multimédiaAnkara
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La politique agressive de sanctions de Washington ne fait que provoquer l’apparition de nouvelles alliances, estime Mehmet Seyfettin Erol, chef du Centre d'études politiques et de situations de crise d'Ankara, interrogé par Sputnik.

En interdisant la vente à la Turquie d’avions F-35 ou en adoptant des sanctions contre des gazoducs, les autorités américaines incitent d’autres pays à s’allier, a déclaré mercredi 25 décembre à Sputnik le professeur Mehmet Seyfettin Erol, chef du Centre d'études politiques et de situations de crise d'Ankara (ANKASAM).

«Les États-Unis commencent à perdre la capacité de penser rationnellement, ils poussent d'autres pays à former des alliances et créent ainsi des conditions pour que l'effet des sanctions soit minimal. Leurs récentes décisions d’adopter des sanctions suggèrent que les États-Unis sont très loin de comprendre la nouvelle situation dans le monde et en Turquie», a indiqué M.Erol.

Le 20 décembre, le Président Trump a signé le National Defense Authorization Act (NDAA) pour 2020 qui prévoit notamment l’interdiction de vendre à Ankara les F-35 en réaction à l’achat par la Turquie des systèmes sol-air russes S-400, ainsi que des sanctions contre les sociétés engagées dans les projets de gazoducs Turkish Stream et Nord Stream 2.

De nouvelles crises USA-UE en vue

Au premier abord, les sanctions annoncées par l’administration Trump semblent viser la Turquie, mais les pays qu’elles touchent sont beaucoup plus nombreux, estime le professeur Erol. Il s’agit notamment de la Russie, des pays membres de l’UE et de la Chine dont la politique les fait considérer comme «des ennemis des États-Unis», selon lui.

«Les États-Unis semblent avoir oublié que ces pays sont indépendants et souverains», a ajouté le professeur.

Selon l’expert turc, Washington devient de plus en plus ambitieux et agressif à mesure qu'il perd sa position d'acteur de premier plan.

Dans ce contexte, ses nouvelles sanctions sont un signe de son échec, qui risque d’entraîner de nouvelles crises dans les relations États-Unis-UE et au sein de l’Otan, a conclu M.Erol.

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