WikiLeaks: un responsable de l'OIAC a ordonné de supprimer les traces du rapport sur «l'attaque de Douma»

© AP Photo / Peter DejongLe siège de l'OIAC à La Haye
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Un responsable de l'OIAC a ordonné de supprimer «toutes les traces» du rapport dissident sur l'attaque chimique présumée de Douma, en Syrie, selon des informations révélées par WikiLeaks.

Le 27 décembre, WikiLeaks a rendu public un quatrième lot de documents sur la mission d’enquête de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimique (OIAC) à Douma, en Syrie.

«Aujourd'hui, WikiLeaks publie davantage de documents internes de l'OIAC concernant l'enquête sur l'attaque chimique présumée à Douma en avril 2018», a indiqué l'organisation sur son site Internet.

Selon des courriels échangés entre des membres de la mission de l'OIAC les 27 et 28 février, un haut fonctionnaire de l’OIAC, Sébastien Braha, a ordonné de retirer des archives le document attribué à Ian Henderson, un inspecteur de l’organisation internationale, et présentant des observations non-reprises dans le rapport final de l'OIAC sur l'attaque chimique présumée du 7 avril 2018. «Toutes les traces» de ce document devaient être supprimées, d'après Wikileaks.

«Veuillez retirer ce document des archives [...]. Et veuillez supprimer toute trace, s'il y en a, de sa livraison/stockage/quoi que ce soit dans les archives», est-il précisé dans le courriel.

La principale conclusion faite par M.Henderson, qui a inspecté les sites de Douma et les deux cylindres qui ont été retrouvés sur le site de l'attaque présumée, est que ces derniers y auraient été plutôt placés manuellement que largués d'un avion ou d'un hélicoptère. Cette conclusion a été omise du rapport officiel final de l'OIAC sur l'incident de Douma, fait remarquer WikiLeaks.

Un rapport réécrit

Début juillet 2018, la mission d’enquête sur l’attaque chimique présumée a publié un rapport préliminaire de l’OIAC d’après lequel aucun agent innervant n’avait été retrouvé dans les échantillons récoltés à Douma. Dans son rapport final, l'OIAC avait conclu que de la chlorine avait été utilisée à Douma sans toutefois en désigner le responsable.

Le 23 novembre 2019, le site WikiLeaks avait publié un courriel d’un membre de la mission de l’OIAC à Douma portant sur une réécriture du rapport de la mission sur l’attaque chimique présumée.

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