Carlos Ghosn ne sera pas extradé s’il vient en France, selon la secrétaire d’État à l’Économie

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La secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, qui dit que l'État français a appris la fuite de Carlos Ghosn «par la presse», a fait savoir qu’il ne serait pas extradé s’il venait en France.

Invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV ce 2 janvier, la secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher a certifié que Carlos Ghosn ne serait pas extradé s’il venait en France.

Elle a précisé que l’État français avait été mis au courant de sa fuite du Japon «par la presse».

«Si monsieur Ghosn venait en France, nous n'extraderons pas monsieur Ghosn, parce que la France n'extrade jamais ses nationaux (…) donc nous appliquons à monsieur Ghosn comme à Monsieur tout le monde les mêmes règles du jeu. Mais cela ne nous empêche pas de penser que Monsieur Ghosn n'a pas à se soustraire à la justice japonaise», a-t-elle déclaré à propos de l'ex-patron de Renault-Nissan qui a fui le Japon où il était assigné à résidence.

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Lundi 30 décembre, Carlos Ghosn a fui Tokyo pour rejoindre le Liban. Au Japon, il faisait face à quatre chefs d'accusation, notamment pour corruption, après la non-déclaration d'une partie de ses revenus. Carlos Ghosn s'est toujours dit innocent, dénonçant une machination contre lui. Ses proches et son avocat avaient également à plusieurs reprises pourfendu le système judiciaire japonais et les conditions très strictes de sa détention, à partir de novembre 2018, puis de son assignation à résidence.

Une fois arrivé à l’aéroport de Beyrouth, M.Ghosn a déclaré dans un document transmis par ses porte-paroles qu’il était victime de «la persécution politique» et qu’il s’était «libéré de l'injustice».

«Je n'ai pas fui la justice, je me suis libéré de l'injustice et de la persécution politique du système judiciaire japonais qui rejette les droits humains basiques», a-t-il souligné.
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