L’Algérie «n’accepte la présence d’aucune force étrangère» en Libye

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La situation en Libye étant montée d’un cran après la déclaration d’intention d’Ankara d’intervenir dans le pays, l’Algérie a affirmé que le problème ne pouvait avoir qu’une solution «exclusivement inter-libyenne» et qu’elle n’acceptait «la présence d'aucune force étrangère» dans le pays.

Alger prévoit d’avancer plusieurs initiatives pour résoudre la crise en Libye, a déclaré ce 2 janvier le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.

«L'Algérie prendra dans les prochains jours plusieurs initiatives en faveur d'une solution pacifique à la crise libyenne, une solution exclusivement inter-libyenne», a-t-il indiqué à la presse, ajoutant qu’Alger n’acceptait «la présence d'aucune force étrangère, quelle qu'elle soit, dans ce pays».

Il a rappelé dans ce contexte qu’Alger prônait toujours la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays.

«La voie des armes ne peut guère être la solution, laquelle réside dans la concertation entre tous les Libyens, avec l'aide de l'ensemble des pays voisins et en particulier l'Algérie», a fait remarquer Sabri Boukadoum.

Ces déclarations ont été faites sur fond d’un éventuel envoi de troupes turques en Libye pour soutenir le gouvernement d’union nationale (GNA) face à l’offensive des troupes du maréchal Khalifa Haftar.

La guerre en Libye

Le 26 décembre, le Président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré l’intention de son pays d’intervenir en Libye.

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«Nous allons présenter la motion pour l'envoi de soldats en Libye dès la reprise des travaux du parlement», le 7 janvier, avait-il lancé.

Lundi 30 décembre, le ministre turc des Affaires étrangères avait annoncé qu’un projet de loi approprié avait effectivement été soumis au parlement.

«Nous pourrons ainsi répondre favorablement à l'invitation du gouvernement libyen légitime [le GNA de Fayez el-Sarraj, ndlr]», de l'aider militairement, avait-il noté.

Le GNA a officiellement demandé le 26 décembre l'aide militaire de la Turquie pour faire face à l’avancée des forces du maréchal Haftar, avait confirmé à Sputnik Lev Dengov, chef du groupe de contact russe pour la Libye.

«C’est vrai. Le bureau du GNA a confirmé avoir officiellement demandé un soutien militaire, aérien, maritime et terrestre aux autorités turques.»

Sabri Boukadoum avait souligné pour sa part que la solution de la crise ne pouvait venir «que des Libyens eux-mêmes» dans le respect des «résolutions du Conseil de sécurité» des Nations unies.

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