Les États-Unis annulent les manœuvres de troupes avec le Maroc pour les envoyer au Moyen-Orient

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«Sur fond de tensions croissantes avec l'Iran» après l’élimination du général iranien Qassem Soleimani dans un raid américain, la Marine des États-Unis a renoncé à des exercices avec le Maroc pour rediriger ces forces dans la région.

Les forces navales des États-Unis ont annulé les manoeuvres qu’elles devaient mener en commun avec le Maroc au large des côtes de ce pays après le raid qui a tué en Irak le général iranien Qassem Soleimani, a annoncé le site spécialisé USNI News.

Ce dernier a précisé que le bâtiment de guerre et la force opérationnelle qui devaient participer aux manœuvres seraient redirigés vers le Moyen-Orient.

«Sur fond de tensions croissantes avec l'Iran, la Marine annule un exercice avec le Maroc et redirige le navire d'assaut amphibie USS Bataan et la 26e force expéditionnaire au Moyen-Orient», a indiqué le 3 janvier un responsable de la défense à USNI News.

L’envoi de ces forces dans la région s’explique par la nécessité de garantir la sécurité des troupes américaines après l’élimination du général iranien Qassem Soleimani.

Plusieurs médias américains ont annoncé le 3 janvier que le Pentagone dépêcherait jusqu'à 3.500 soldats de plus pour le cas où l'Iran ou les forces qu’il soutient tenteraient des représailles.

Résister aux «démarches agressives»

Qassem Soleimani, qui dirigeait l'unité d'élite des forces iraniennes Al-Qods, a été tué dans la nuit du 2 au 3 janvier dans un raid de l'armée américaine sur l’ordre de Donald Trump.

Un hélicoptère américain à la base aérienne de Balad, en Irak - Sputnik Afrique
Deux roquettes sont tombées sur une base irakienne abritant des soldats US
Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a affirmé dès le 3 janvier que le général Soleimani préparait dans la région une «action d'envergure» mettant en danger des «centaines de vies américaines».

Plusieurs responsables iraniens ont promis de venger sa mort. Le Président iranien Hassan Rohani a affirmé ce samedi 4 janvier, dans un entretien téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, que Téhéran et Ankara devaient conjuguer leurs efforts pour résister aux «démarches agressives» des États-Unis.

Ce même jour, selon les forces de sécurité irakiennes, deux roquettes ont touché la base militaire irakienne de Balad, au nord de Bagdad, qui abrite des soldats américains. Les médias ont affirmé que trois personnes avaient été blessées.

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