Des chercheurs de Stanford ont fabriqué une version miniature de la largeur d'un cheveu d'un accélérateur de particules. Ce dispositif pourrait être appliqué en médecine pour mieux cibler les radiothérapies, indique un article publié le 3 janvier dans la revue Science.
«Il n'y a que quelques accélérateurs de particules dans le monde. Avec notre puce, nous voulons miniaturiser la technologie de façon à en faire un outil de recherche plus accessible», explique l'ingénieur Jelena Vuckovic qui a dirigé le projet.
L’accélérateur sur puce n’est qu’un prototype qui consiste en une puce en silicium de 25 micromètres de long (soit 0,025 millimètres), dans laquelle est creusé un sillon de 250 nanomètres de large (soit 0.00025 millimètres) où circulent les flux d'électrons. Cette puce déclenche des impulsions de lumière infrarouge à travers le silicium qui frappent les électrons au bon moment et juste au bon angle pour leur conférer un boost de vitesse.
Application à des fins médicales
Selon le physicien Robert Byer, un mini-accélérateur pourrait aussi mener à de nouvelles formes de radiothérapie contre le cancer.
«Aujourd'hui, les appareils de radiothérapie médicale remplissent une salle et émettent un faisceau de rayonnement difficile à concentrer sur les tumeurs, ce qui oblige les patients à porter des écrans de plomb pour minimiser les dommages collatéraux», ajoute Robert Byer.
L’ingénieur électricien Olav Solgaard élabore un moyen de canaliser les électrons de haute énergie d’un accélérateur de la taille d’une puce à travers un tube à vide de type cathéter, lequel pourrait être inséré sous la peau, juste à côté d’une tumeur, pour administrer la radiothérapie chirurgicalement en utilisant le faisceau de particules de l’engin.