L'assassinat de Soleimani a provoqué «la cohésion des forces antiaméricaines au Proche-Orient»

© REUTERS / Wana News Agency/Nazanin TabatabaeeDes femmes iraniennes pleurent la mort du général Qassem Soleimani (photo d'archives)
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En réaction à l'assassinat en Irak du général Qassem Soleimani, commandant de la force iranienne Al-Qods, par les États-Unis, le parlement irakien a adopté une résolution sur le retrait d’Irak des troupes étrangères, y compris celles des États-Unis. Un politologue turc a commenté la situation pour Sputnik.

L'assassinat en Irak du général Qassem Soleimani, commandant de la force iranienne Al-Qods, lors d’une opération aérienne ordonnée par Donald Trump, a contribué à la cohésion autour de l’Irak et de l’Iran des forces antiaméricaines et à la création d’une coalition dans la région. Cela ne correspondait manifestement pas aux attentes de Washington, a déclaré à Sputnik Yasin Atlioglu, spécialiste turc du Proche-Orient et de l'Afrique.

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Manque d’un conseiller compétent

«Si le Président des États-Unis avait eu à ses côtés un conseiller compétent, un expert militaire, familier des subtilités de la vie religieuse et culturelle au Proche-Orient, il aurait dissuadé Trump de cette démarche ou, du moins, de l’assassinat d’une personnalité aussi importante et symbolique pour l’Iran sur le sol irakien qui est connu depuis la nuit des temps pour son culte chiite du martyre», a relevé l’expert.

Et d’ajouter que l’assassinat de Soleimani avait provoqué une puissante réaction émotionnelle en Irak, y compris sur les réseaux sociaux.

Soleimani, mort pour la foi?

«Nombreux sont les adeptes de la doctrine chiite qui qualifient Soleimani de martyr, mort pour la foi et la juste cause. L'assassinat de Soleimani a suscité une grande solidarité et la cohésion des forces antiaméricaines au Proche-Orient, ce que Washington ne souhaitait pas du tout. Finalement, la mort de Soleimani doit obligatoirement être vengée, bien que je ne pense pas qu’une confrontation directe se produise entre les États-Unis et l’Iran», a avancé le politologue.

Qu’en est-il du retrait d’Irak des militaires étrangers?

Quant à la décision du parlement irakien concernant le retrait d’Irak des troupes étrangères, y compris américaines, M.Atlioglu a supposé que cette décision était plutôt symbolique et peu réalisable à court terme. Toujours selon le politologue, cette décision du parlement n’affecterait en rien la présence de militaires turcs sur la base irakienne de Bashiqa.

Mourners attend the funeral procession of the Iranian Major-General Qassem Soleimani, head of the elite Quds Force of the Revolutionary Guards, and the Iraqi militia commander Abu Mahdi al-Muhandis, who were killed in an air strike at Baghdad airport, in Kerbala, Iraq, January 4, 2020 - Sputnik Afrique
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«Cette décision ne restera de toute évidence qu’une réaction à l’assassinat de Soleimani. On pourrait notamment parler du retrait d’Irak des militaires turcs seulement après le retrait du contingent américain, ce qui paraît peu probable à l’heure actuelle», a résumé l’interlocuteur de Sputnik.

Qassem Soleimani a été assassiné dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 janvier, par une frappe ciblée des États-Unis sur le convoi dans lequel se trouvait le général iranien, à proximité de l'aéroport de Bagdad.

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