«J’ai le sida, tu vas crever»: avant d’être filmé au sol, ce manifestant aurait craché sur le policier qui l’a frappé

© SputnikL'acte 62 des Gilets jaunes à Paris, le 18 janvier 2020
L'acte 62 des Gilets jaunes à Paris, le 18 janvier 2020 - Sputnik Afrique
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Le syndicat de police Alliance a commenté la vidéo montrant un manifestant au visage ensanglanté se faire frapper au sol par un policier à Paris. Selon l’organisation, l’agent s’est approché du protestataire blessé en voulant lui prêter secours, mais celui-ci a répondu en lui crachant du sang au visage avant d’hurler «J’ai le sida, tu vas crever».

Une enquête judiciaire a été ouverte le 19 janvier par le parquet de Paris et l’IGPN a été saisie après la diffusion d’une vidéo montrant un homme au visage ensanglanté se faire frapper au sol par un policier. Les séquences qui circulent ne montrent pas l’intégralité de ce qu’il s’est passé, du moins, c’est ce qu’affirme le syndicat policier Alliance.

Le porte-parole du syndicat Alliance, Stanislas Gaudon, a réagi sur Franceinfo à la vidéo dont les faits se sont passés à Paris, en marge de la manifestation des Gilets jaunes du 18 janvier. Selon lui, la vidéo «ne montre pas dans quel contexte cette interpellation s'est effectuée».

M.Gaudon a déclaré que les forces de l'ordre avaient décidé de l'interpeller car il «n'a eu de cesse d'attaquer les policiers.»

«L'individu avait une blessure à la tête, et lorsque mon collègue a voulu lui porter secours, cet individu a craché du sang au visage, à deux reprises, du collègue. Et vous savez ce qu'il a dit? Quels ont été ses propos? "J'ai le sida, tu vas crever". Voilà le contexte de l'interpellation», a raconté le porte-parole du syndicat.

Violences volontaires

L’enquête du parquet a été ouverte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique» et confiée à l’IGPN, la police des polices.

«Le préfet de police a demandé à la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de faire toute la lumière sur cette action», a déclaré la préfecture de police à l’AFP. Une «enquête administrative interne a été confiée au service d’évaluation et de contrôle» afin «de faire toute la lumière sur cette action», a-t-elle ajouté.

Les policiers contre-attaquent

BFM TV annonce que trois policiers ont porté plainte contre l'homme interpellé, dont le membre des brigades de répression de l'action violente motorisées (BRAV) auteur des coups. La plainte a été déposée pour violences volontaires.

Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, le manifestant en question est allongé au sol devant l’armurerie de la gare de l’Est, le visage ensanglanté, quand le policier lui assène des coups de poing.

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