Un ex-recruteur djihadiste condamné à 22 ans de réclusion

© Sputnik . Mikhail Alaeddin / Accéder à la base multimédiaA Syrian military man occupies a position in Syria's north-western Manbij district
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Mourad Farès, qui invitait les jeunes à rejoindre les rangs de ceux faisant le djihad en Syrie, s’est vu condamné à une peine de 22 ans par la cour d’assises.

L'ex-recruteur djihadiste Mourad Farès, 35 ans, a été condamné vendredi 24 janvier à Paris à 22 ans de réclusion criminelle pour avoir incité des dizaines de jeunes à partir faire le djihad en Syrie et pour y avoir dirigé un groupe de combattants francophones.

La cour d'assises spéciale a assorti cette condamnation, conforme aux réquisitions de l'avocate générale, d'une période de sûreté des deux tiers, indique l’AFP. Mourad Farès, qui avait fui la Syrie à l'été 2014, un an après son arrivée, est resté impassible dans le box à l'énoncé du verdict.

La représentante de l'accusation avait appelé à sanctionner son rôle «déterminant» dans l'embrigadement de nombreux jeunes, voire très jeunes, et fustigé chez l'accusé l'absence d'un «réel repentir».

«Regrets»

Vendredi, «pour la première fois» depuis son incarcération en France en septembre 2014, Mourad Farès avait exprimé ses «regrets», mais il a «une responsabilité plus importante que celle qu'il a accepté d'endosser», avait estimé la magistrate.

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À l'audience, l'accusé s'était défendu d'être un recruteur de premier plan, reconnaissant avoir pu «indirectement» inciter à des départs via ses vidéos de propagande et avoir «facilité» de nombreux passages en Syrie, rejointe en juillet 2013 après un périple en voiture à travers l'Europe.

S'il a admis avoir fourni le contact d'un passeur à un groupe de 10 Strasbourgeois entrés en Syrie mi-décembre 2013, dont faisait partie Foued Mohamed-Aggad, l'un des futurs kamikazes du Bataclan, il a nié avoir eu une quelconque influence sur leur départ. Ce qu'ont aussi assuré des ex-membres du groupe entendus comme témoins, après avoir pourtant accablé Mourad Farès à leur retour en France.

Depuis 2012

Selon la représentante de l'accusation, l'accusé a «développé une propagande élaborée dès la fin 2012», «réalisant» notamment une vidéo appelant au djihad et visionnée par «200 à 300.000» personnes.

Les réseaux sociaux lui «confèrent une visibilité exceptionnelle», mais Mourad Farès «va au-delà des échanges virtuels pour organiser des rencontres», avec des candidats au djihad de toute la France rencontrés sur Internet, a-t-elle ajouté.

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