La diplomatie iranienne pointe du doigt la subordination de l’Europe envers les USA

© AP Photo / Pavel GolovkinMohammad Javad Zarif
Mohammad Javad Zarif  - Sputnik Afrique
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L’Europe subordonnée aux États-Unis n’a rien entrepris pour soutenir le Plan d'action global conjoint sur le nucléaire iranien après que Washington s’en est retiré unilatéralement, selon le ministre iranien des Affaires étrangères.

L’Europe ne considère pas l’Iran en tant que partenaire, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dans une interview accordée au Spiegel.

Selon lui, «les Européens n’ont rien entrepris» après la sortie unilatérale des États-Unis de l’accord nucléaire en mai 2018.

«Ils n’ont pas honoré leurs engagements. Il est grand temps que les Européens cessent d’être aussi arrogants», a-t-il lancé.

Il a signalé en outre que les pays européens n’avaient pas de «fondements légitimes» pour déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’Onu pour la non-exécution par Téhéran de ses engagements dans le cadre du Plan d'action global conjoint sur le nucléaire iranien.

Il ne suffit pas d’avoir «des yeux bleus»

«Les Européens ne peuvent pas transmettre l’affaire au Conseil de sécurité de l’Onu pour la seule raison qu’ils sont des Européens et ont des yeux bleus. Nous ne sommes pas seuls à le penser. Les Russes et les Chinois sont du même avis. Les Européens feront face à une résistance sérieuse», a promis le ministre iranien.

Il a de plus trouvé désastreuse la façon dont les Européens organisent leurs relations avec les États-Unis.

 «Les Européens sont tellement subordonnés aux États-Unis que c’est un désastre pour eux», a constaté M.Zarif.

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Nucléaire iranien: Moscou ne voit aucune raison de déclencher le mécanisme de règlement des différends
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L’accord passé entre la République islamique et le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) menace de voler en éclats depuis que Donald Trump s'en est retiré unilatéralement en 2018, avant de rétablir de lourdes sanctions économiques contre l'Iran.

Berlin, Paris et Londres maintiennent qu'ils restent engagés dans l'accord, mais Téhéran les accuse d'inaction.

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