Un jeune Libanais cloîtré à Wuhan décrit la situation dans la ville placée en quarantaine

© Sputnik . Adham El-Sayed 2020, la ville chinoise de Wuhan
 2020, la ville chinoise de Wuhan
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Un étudiant libanais de l'Université de Wuhan, ville chinoise considérée comme l’épicentre de l’épidémie du coronavirus 2019-nCoV, a parlé dans un entretien accordé à Sputnik de son quotidien dans cette agglomération en quarantaine.

Le gouvernement chinois prend toutes les mesures qui s’imposent pour empêcher la propagation du coronavirus 2019-nCoV, apparu en décembre 2019 dans la grande ville de Wuhan et provoquant dans les cas les plus graves une pneumonie virale potentiellement mortelle. Après le placement de cette ville en quarantaine, les autorités locales ont fait le nécessaire pour que les magasins d’alimentation soient ouverts comme d’habitude, a indiqué à Sputnik Adham el-Sayed, étudiant libanais à l'Université de Wuhan.

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Le gouvernement fait le nécessaire

«Le premier jour après le placement de la ville en quarantaine, les gens raflaient littéralement tout ce qui se trouvait sur les rayons, craignant la pénurie de vivres. Mais déjà le lendemain, il a été annoncé que les magasins resteraient ouverts aux horaires normaux, sans augmentation des prix», a précisé le jeune Libanais.

Et d’ajouter que la ville paraissait vide à présent en partie parce que c’était la période des vacances de fin d’année et que, même sans quarantaine, elle aurait été dépeuplée. La cité universitaire n’a pas été fermée.

© Sputnik . Adham El-Sayed2020, la ville chinoise de Wuhan
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2020, la ville chinoise de Wuhan
«En raison des vacances, il y reste peu d’étudiants. Quoi qu’il en soit, l’administration de l’université a décidé de ne pas fermer, sur le campus, les magasins, les cafés et même les cantines qu’on fermait d’habitude pendant les vacances», a poursuivi le jeune homme.

La situation des étrangers ne se distingue en rien de celle des Chinois

Selon lui, la situation des étudiants étrangers ne se distingue pratiquement en rien de celle des habitants.

«Bien qu’il n’ait pas été interdit de sortir de chez soi, nous y restons pratiquement tout le temps. […] La semaine dernière par exemple, je ne suis sorti de chez moi qu’une seule fois pour faire des courses. Par ailleurs, avec l’isolement de la ville, les transports ne marchent plus», a ajouté Adham.

Il dit qu’il n’y a eu qu’un seul cas de contamination au coronavirus sur le territoire de l'Université de Wuhan. C’était un étudiant chinois.

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«Tous ceux qui l’avaient côtoyé en salles d’études, au foyer ou ailleurs dans le campus pendant les deux dernières semaines ont été invités à le signaler immédiatement à l’administration», se souvient le Libanais.

Et d’espérer que la vie à Wuhan ne tarderait pas à revenir à la normale.

«À en juger par l’état d’esprit régnant à l’université, la situation pourrait se normaliser prochainement. Comme la période d’incubation du coronavirus est d’environ 14 jours, il est peu probable que la quarantaine dure même tout un mois. Je ne sais toutefois pas combien de temps il faudra pour que la ville et la province reviennent définitivement à leur vie normale. Or, après cinq années d’études en Chine, je peux dire qu’il n’y a rien d’impossible pour ce pays», a conclu l’interlocuteur de Sputnik.

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Appel de l’OMS à l’action partout dans le monde

Le directeur des programmes d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, a estimé ce mercredi 29 janvier que face au nouveau virus «le monde entier [devait] être en alerte» et que le «monde entier [devait] agir». L'institution a également annoncé une nouvelle réunion d'urgence jeudi 30 janvier.

L’épidémie se propage

En Chine, le bilan de l'épidémie s'est alourdi avec 132 morts et 5.997 cas confirmés, d'après les données de l'OMS. De nombreuses contaminations ont été recensées dans plusieurs pays, dont les États-Unis, le Japon, la France et l'Allemagne. Au total 6.065 cas ont été signalés dans le monde. Ce nombre ne cesse de croître.

Les Émirats arabes unis ont fait état, ce mercredi 29 janvier, de quatre personnes contaminées, les premiers cas avérés au Moyen-Orient.

Aucun cas confirmé de contamination au coronavirus 2019-nCoV n'a été signalé en Russie à l’heure actuelle.

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