Israël a-t-il proposé au Maroc un «accord» sur le Sahara occidental pour normaliser leurs relations?

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Benyamin Netanyahou aurait tenté de conclure un accord tripartite entre les États-Unis, le Maroc et Israël, indiquent des médias US et israéliens, précisant que celui-ci consistait à obtenir une reconnaissance de Washington de la marocanité du Sahara occidental en échange d’une «normalisation» des relations entre Israël et le royaume chérifien.

Le Premier ministre israélien fait des pieds et des mains pour obtenir une reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie du rétablissement des relations entre le royaume chérifien et Israël, rapportent des médias américains et israéliens.

Des contacts secrets

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Selon Times of Israel qui cite la chaine israélienne Channel 13, Benyamin Netanyahou cherche depuis 2019, pour des raisons électoralistes, à obtenir cette reconnaissance de la part de l’administration américaine, sans succès. La raison est la forte opposition de l’ancien conseiller américain à la Sécurité nationale John Bolton. Le Premier ministre israélien a connu le même revers avec le secrétaire d’État Mike Pompeo après le départ de Bolton.

Dans un article publié sur le site d’information politique américain Axios, le reporter Barak Ravid, également journaliste pour le compte de Channel 13, a indiqué que ces contacts intervenaient suite à une réunion secrète tenue entre Nasser Bourita et des responsables israéliens en marge de l’Assemblée générale de l’Onu en septembre 2018. Selon lui, un accord avec les États-Unis permettrait à Trump de «montrer l’existence de relations avancées entre Israël et un pays arabe», à «Netanyahou de se rendre au Maroc et de tenir une réunion de haut niveau avec le roi Mohammed VI».

Nasser Bourita réagit à la polémique

Répondant à une question d’élus islamistes du PJD posé mardi 4 février devant les membres de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des conseillers, M.Bourita a martelé que «le Sahara [occidental, ndlr] reste la première cause du Maroc et non la Palestine», selon le site d’information Yabiladi.

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Dans le même sens, le chef de la diplomatie marocaine a invité les sénateurs à «ne pas être plus palestiniens que les Palestiniens eux-mêmes», leur rappelant qu’ils avaient signé les accords d’Oslo avec les Israéliens en septembre 2013 et qu'ils continuaient leur coordination sécuritaire avec les autorités de Tel-Aviv, ajoute la même source.

Le chef du gouvernement s’exprime également

Le PJD a refusé dans un communiqué le plan proposé par Trump, «réaffirmant son soutien à la cause palestinienne et refusant tous les plans qui visent à déformer le statut légal et historique de la ville d’Al-Qods [Jérusalem-Est, ndlr]».

Le chef de gouvernement Saâd-Eddine EL Othmani, issu du parti, a exprimé la même position lors d’une discussion téléphonique avec le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, dont il fait part dans un message publié sur Twitter. «Nous avons discuté de la nouvelle question palestinienne, en particulier de l’annonce du soi-disant accord du siècle, et nous nous accordons pour exprimer notre refus», a écrit le responsable, précisant que son interlocuteur «a également salué le soutien du roi du Maroc au peuple palestinien».

«L’accord du siècle»

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S’exprimant sur «l’accord du siècle», Nasser Bourita a salué les efforts constructifs des États-Unis pour la résolution du conflit israélo-palestinien, affirmant que le statut de Jérusalem doit être préservé». Et de relever que la décision finale «doit faire l’objet de discussions entre les parties conformément à la légalité internationale».

Le Maroc avait établi des liens diplomatiques avec Israël en 1993 suite la signature de l’accord d’Oslo avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Mais ces relations ont été rompues par le royaume chérifien au début de la deuxième Intifada en 2000.

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