La moitié des Français se prononcent contre le droit au blasphème

© REUTERS / Charles PlatiauМарш единства в Париже
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L’affaire Mila semble diviser les Français sur leur perception de la critique de la religion. Un sondage publié cette semaine par Charlie Hebdo essaye d’en dresser le bilan et montre une opinion plus fracturée que jamais sur la question du droit au blasphème.

Le sondage publié ce mardi par Charlie Hebdo tente de prendre la température de l’opinion, 15 jours après le début de l’affaire Mila. Et les résultats font réagir. Sur la question du droit au blasphème proprement dite, seulement 50% des interrogés seraient favorables à l’expression de critiques, y compris outrageantes, à l’encontre de la religion (21% «tout à fait favorables» et 29% «plutôt favorables»). L’autre moitié des sondés y sont donc défavorables (33% «plutôt pas favorables» et 17% «pas du tout favorables»).

Une affaire de religion plus que de racisme

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Le sondage revient également sur les déclarations controversées de plusieurs personnalités dans le cadre de l’affaire. Ainsi, Nicole Belloubet, la garde des Sceaux, qui avait affirmé dans une interview que «l’insulte à la religion est évidemment une atteinte à la liberté de conscience» est approuvée par 56% des sondés, dont 68% de confession musulmane (39% pour les athées). De même, les propos d’Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman, qui a déclaré : «Cette fille sait très bien ce qu’elle fait. Qui sème le vent récolte la tempête», sont tout de même soutenus par 30% de l’opinion.

Cependant, le caractère raciste ou non des propos tenus par la jeune Mila ne fait pas l’unanimité. Ils sont en effet 58% à penser que ses paroles n’avaient rien à voir avec une provocation à la haine raciale (mais ce chiffre passe à 43% chez les 18-24 ans).

L’affaire avait débuté il y a deux semaines, après la parution sur les réseaux sociaux d’une vidéo où une adolescente de 16 ans tenait des propos très critiques sur l’islam. Dans la foulée, était né sur twitter le hashtag #JesuisMila, et son corollaire #JesuispasMila. La bataille avait fait rage entre les soutiens et les détracteurs de la jeune fille.

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