Le langage des manchots décortiqué par la science

© Sputnik . Sergey Pyatakov / Accéder à la base multimédiaUn manchot
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Les conversations entre manchots suivent dans une certaine mesure les mêmes principes que le bavardage entre humains, affirment des scientifiques dans une nouvelle étude.

Les manchots sont déjà connus pour présenter des traits communs avec les êtres humains. Aujourd’hui, il s’avère que ces oiseaux incapables de voler ont adopté pour communiquer entre eux des règles linguistiques ressemblant à celles des humains, indiquent des chercheurs des universités de Lyon et de Saint-Étienne dans une étude réalisée en collaboration avec l'université de Turin et publiée dans la revue scientifique internationale Biology letters.

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Ainsi, les manchots se conforment à deux lois principales: celle de Zipf, sur la fréquence des mots, et celle de Menzerath-Altmann selon laquelle les phrases et mots plus longs sont composés respectivement de mots et syllabes plus brèves.

«Le manchot du Cap, un oiseau marin des côtes d'Afrique du Sud, produit un chant qui assure la reconnaissance au sein du couple femelle-mâle. Ce chant est une suite de syllabes dont la plus courte est également la plus fréquente. Et la durée des syllabes est inversement corrélée à la durée totale du chant. En répétant plusieurs fois la même syllabe, le manchot augmente ses chances d'être reconnu par son partenaire lorsqu'il revient à la colonie, après être parti se nourrir en mer», souligne le site des universités françaises.

Analysant les chants des manchots, les chercheurs ont constaté que «le type de syllabe le plus court était le plus fréquent» et que «la durée moyenne des composants de la chanson était en corrélation négative avec la taille de la chanson».

Une première

Jusqu’ici, la science n’avait constaté l’application de ces lois que chez les primates.

«Nos résultats fournissent la première preuve de conformité aux lois de Zipf et de Menzerath-Altmann dans les séquences vocales d'une espèce non primate», soulignent les scientifiques.

Le manchot du Cap est un oiseau classé en danger d’extinction depuis 2010 par l’Union internationale pour la protection de la nature (UIPN).

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